Quelques mois en arrière, le scénario semblait appartenir au domaine de l’impossible. Il a rejoint la réalité, ce mercredi 19 septembre. Au deuxième jour du sommet intercoréen, organisé depuis la veille à Pyongyang, les deux voisins de la péninsule ont pris la décision de présenter une candidature commune aux Jeux d’été en 2032.
L’annonce en a été faite via un bref communiqué publié par Séoul, au terme d’une réunion à huis clos entre les deux chefs d’Etat, Moon Jae-in et Kim Jong Un, dans la matinée de ce mercredi. Le texte se veut concis, il donne peu de détails. Mais le message est clair : la Corée du Nord a accepté la proposition de son voisin du sud de faire cause commune pour tenter d’obtenir l’organisation des Jeux d’été en 2032.
Dans le même communiqué, les deux Corée expriment leur volonté de collaborer de façon étroite à l’occasion des prochains grands événements sportifs. En tête de liste, les Jeux de Tokyo 2020. Un défilé commun au minimum. Et même, pourquoi pas, une seule et même délégation.
A ce stade du processus, tout reste à faire entre les deux Corée. Mais la perspective de voir Séoul et Pyongyang s’unir autour d’une candidature aux Jeux d’été n’a rien d’anecdotique. Elle donne déjà une dimension historique à la course aux Jeux en 2032.
Avec la présence annoncée, sur la ligne de départ, de l’Inde, l’Australie, l’Allemagne et l’Indonésie, voire la Russie, la bataille se présentait plutôt bien pour le CIO. En ajoutant à ces potentiels candidats un inédit ticket Corée du Sud/Corée du Nord, elle prend une allure d’événement géopolitique. Personne ne s’en plaindra.