Nouvelle polémique au Qatar. Selon l’ONG Amnesty International, plusieurs dizaines d’ouvriers étrangers employés sur les chantiers du Mondial de football en 2022 n’ont pas reçu de salaires depuis des mois. Ces ressortissants du Népal, d’Inde et des Philippines auraient des arriérés de salaires de 1.700 euros, non payés par la compagnie d’ingénierie Mercury MENA. Pour certains, une telle somme correspond à 10 mois de salaire. Amnesty International a établi son rapport après avoir interrogé 78 travailleurs de l’entreprise, mais le nombre de personnes touchées pourrait atteindre des centaines. L’ONG a recueilli le témoignage d’un contremaître en tuyauterie des Philippines, autorisé par son employeur à quitter le pays, mais à ses frais. Il a expliqué ne pas avoir reçu de salaires pendant quatre mois, et être aujourd’hui plus endetté qu’à son arrivée au Qatar. Questionné par Amnesty International, le PDG de Mercury MENA a reconnu avoir des « problèmes de trésorerie. »