Vingt-sept jours. Au dernier pointage, ce mercredi 17 octobre, il reste 27 jours à la candidature de Calgary 2026 avant le référendum organisé dans l’Alberta. Un peu moins de 4 semaines avant la date du 13 novembre, où le projet olympique sera soumis par scrutin à l’approbation, ou au rejet, de la population.
Pour les porteurs de la candidature, cette dernière ligne droite s’annonce longue. Un marathon. Les obstacles s’entassent sur la route. Ils laissent présager le pire.
En fin de semaine passée, la province de l’Alberta s’est engagée très formellement à contribuer aux Jeux d’hiver en 2026 à hauteur de 700 millions de dollars canadiens (467 millions d’euros). Une annonce accompagnée d’une précision : les autorités provinciales ne couvriront aucun excédent budgétaire. Elles s’en tiendront à cette subvention, même en cas de dépassement des coûts.
Sur le moment, les porteurs du projet ont accueilli la décision de l’Alberta comme une excellente nouvelle. La garantie des pouvoirs publics est toujours bonne à prendre, surtout dans une campagne olympique où les deux autres candidatures, Stockholm et Milan/Cortina d’Ampezzo, cravachent comme des forcenés pour pouvoir en dire autant.
Mais le conseil municipal de Calgary espérait un geste plus généreux de l’Alberta. Le maire, Naheed Nenshi, a sorti sa calculette. Avec une enveloppe de 700 millions de dollars de la province, l’organisation des Jeux d’hiver en 2026 coûtera à la ville plus cher que prévu. Elle devra débourser au moins 800 millions de dollars.
Selon les dernières estimations, le coût des Jeux d’hiver en 2026 devrait en effet atteindre 5,2 milliards de dollars canadiens (3,47 milliards d’euros). Le Calgary Bid Exploration Committee (CBEC) prévoit que la somme de 3 milliards de dollars serait couverte par des fonds publics.
Dans l’hypothèse où le gouvernement fédéral en prenne la moitié à sa charge, Calgary et l’Alberta devraient se partager le reste, soit une facture de 1,5 milliard de dollars. La province étant déterminée à ne pas aller plus haut que sa dotation de 700 millions, il faudrait à la ville casser sa tirelire pour en sortir 800 millions.
Réaction de Naheed Nenshi, le maire de Calgary, cité par Radio Canada : « Ce n’est pas une bonne affaire. Demander à Calgary de dépenser 800 millions de dollars, c’est un peu trop cher. »
Au sein du conseil municipal, le chiffre a eu l’effet d’une douche froide. « J’aimerais que cela enterre le projet », a déclaré l’un des élus les plus hostiles à la candidature, Sean Chu. A l’évidence, il n’est pas le seul.