Grand bleu sur Tokyo. Le CIO a bouclé mercredi 5 décembre une nouvelle visite de sa commission de coordination des Jeux d’été en 2020, la septième du genre. Cette fois, pas un seul nuage pour assombrir l’ambiance. A moins de 600 jours de l’ouverture, les Japonais ont retrouvé une allure d’élèves modèles.
John Coates, le président de la commission de coordination, l’a résumé au terme de la visite de deux jours dans la capitale japonaise : « Tous les ingrédients d’une édition réussie sont réunis. Les sites sont dans les temps, les partenaires sont mobilisés et le pouvoir du sport est partout palpable. »
Certes, le risque de grosse chaleur pendant la période des Jeux continue à entretenir le débat. Mais les solutions ne manquent pas. Autre réserve : les transports. John Coates l’a pointé du doigt : la question constitue un défi pour les organisateurs, dans une ville comme Tokyo. Les Japonais le savent. Ils ont anticipé le problème en exhortant les entreprises à favoriser le télétravail pendant les 17 jours des Jeux.
Pour le reste, tout va bien. En deux journées avalées au pas de course, les membres de la commission de coordination du CIO ont visité quatre sites olympiques : le complexe Ariake, la future salle de gymnastique, la promenade olympique et le stade de Yokohama.
A Ariake, où se dérouleront les épreuves de volley-ball et de gymnastique, les travaux sont achevés à plus de 40 % pour l’un des deux sites, à 50 % pour l’autre.
Les membres de la commission de coordination ont apprécié. Pour l’occasion, le CIO et le comité d’organisation avaient convié à la visite des représentants du mouvement paralympique, des comités nationaux olympiques du Brésil, de Grande-Bretagne, du Japon, de Suède et des États-Unis, des délégués de l’Association des comités nationaux olympiques d’Océanie (ONOC), plus une poignée de cadres des groupes Bridgestone, Intel, Panasonic, Toyota et Visa, tous membres du programme TOP du CIO. Ils ont, eux aussi, semblé trouver le spectacle à leur convenance.
Les volontaires ? Après un début timide, le comité d’organisation est désormais noyé sous les demandes. Plus de 110 000 candidats se sont manifestés, originaires du Japon et de l’étranger, un résultat supérieur aux attentes et aux prévisions.
Le budget ? La question a longtemps donné des sueurs froides aux Japonais et des boutons aux membres du CIO. Aujourd’hui, miracle, elle ne semble plus perturber grand-monde. « Selon toutes probabilités, le budget de fonctionnement, qui sera intégralement financé au moyen de fonds privés, sans frais pour les contribuables, devrait être équilibré », annonce le CIO dans un communiqué.
L’Agenda olympique 2020 et la nouvelle norme y seraient pour beaucoup. A en croire les chiffres officiels, difficiles à vérifier, les économies enregistrées grâce à ces deux piliers du nouveau business model olympique s’élèvent à 4,3 milliards de dollars (3,8 M€). Le comité d’organisation travaille actuellement sur la troisième version de son budget. Elle sera présentée le 21 décembre, mais ne devrait pas infirmer la tendance.
A lui seul, le département marketing des Jeux de Tokyo 2020 a ramené un pactole de 3 milliards de dollars dans les caisses. John Coates l’a confié mercredi 5 décembre : il manque encore une petite centaine de millions de dollars pour coller parfaitement au budget des Jeux. Au train d’enfer où avance le programme national de marketing, les Japonais les auront trouvés avant la fin de l’hiver.