L’avenir des Jeux de la Francophonie 2021 à Moncton et Dieppe, au Nouveau-Brunswick, se présente de plus en plus mal. Blaine Higgs, le Premier ministre de la province canadienne, a évoqué pour la première fois depuis le début de la crise la possibilité de renoncer purement et simplement à l’organisation de l’événement. « Nous avons reçu des suggestions en ce sens dans toute la province », a-t-il reconnu devant la presse en fin de semaine passée. Blaine Higgs a ajouté qu’il revenait maintenant au gouvernement fédéral de Justin Trudeau de « prendre le relais. » Seul ennui, mais de taille : une loi fédérale limite la participation financière de l’Etat à la moitié, au maximum, du budget d’un tel événement. Pour rappel, une récente étude estime désormais à 130 millions de dollars canadiens le budget des Jeux de la Francophonie en 2021 au Nouveau-Brunswick. Le dossier de candidature prévoyait une fourchette de dépenses entre 15 et 19 millions de dollars. Blaine Higgs a précisé que le gouvernement du Nouveau-Brunswick n’irait pas plus haut que sa contribution initiale de 10 millions de dollars. « On veut que les Jeux soient un succès, mais il n’est pas question de jeter l’argent par les fenêtres », a commenté le Premier ministre. Une annulation ne serait pas sans frais pour les organisateurs. Selon les règlements du comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF), un pays-hôte qui prendrait la décision de se retirer serait redevable de certains coûts encourus par son renoncement.
— Publié le 17 décembre 2018