A moins de 600 jours de l’événement, les organisateurs des Jeux de Tokyo 2020 peuvent cocher une nouvelle case de leur tableau de marche. Ils ont bouclé la première phase de recrutement des volontaires. Elle force l’admiration.
Au 21 décembre 2018, à 17 heure tapantes, les organisateurs japonais ont arrêté le processus. Il avait débuté le 26 septembre. Puis ils ont compté et recompté les demandes. Résultat : 186.101 personnes ont rempli jusqu’au bout, sur le site internet officiel, une candidature pour être bénévole pendant les Jeux de Tokyo 2020.
Le chiffre n’est pas encore tout à fait définitif. Il le deviendra en fin d’après-midi, jeudi 17 janvier, un délai supplémentaire étant accordé aux personnes déficientes visuelles. Mais il en dit long sur la motivation des Japonais à donner de leur temps pour la réussite des Jeux de Tokyo 2020.
En début de campagne de recrutement, l’équipe de Tokyo 2020 avait annoncé avoir besoin de 80.000 volontaires. Elle en laissera donc plus de 100.000 sur le carreau.
A en croire les premiers chiffres révélés par le comité d’organisation, les postulants volontaires avouent à peu près tous les âges. Les plus jeunes sont encore adolescents. Les plus âgés ont dépassé les 80 ans. Surprise : les femmes représentent une écrasante majorité (63%)
Moins surprenant : près de 2 candidats sur 3 (63%) sont de nationalité japonaise. Les étrangers constituent 37% des effectifs. Une illustration, selon le comité d’organisation, de l’attractivité de l’événement olympique au-delà du seul archipel. Par comparaison, les Brésiliens représentaient 60% des candidats au volontariat pour les Jeux de Rio 2016.
La suite s’annonce sans répit pour les organisateurs. Les entretiens avec les candidats vont débuter en février 2019 pour les résidents japonais. Ils seront suivis par une phase d’orientation des volontaires retenus, prévue à partir du mois d’octobre. Les étrangers, de leur côté, seront sélectionnés et orientés à partir d’entretiens réalisés en vidéos, entre mars et juillet 2019.
La dernière étape du processus, la formation des volontaires, se déroulera à partir du mois d’octobre 2019 pour les résidents japonais. Pour les étrangers, elle se fera au tout dernier moment, en juin 2020, au cours des dernières semaines avant l’ouverture des Jeux de Tokyo.
En parallèle, le gouvernement métropolitain de Tokyo a mené sa propre campagne de recrutement de volontaires. Elle a débuté le 26 septembre, pour se terminer vendredi 21 décembre 2018 à 17 heures. Une période identique, mais une offre très différente : les bénévoles de la ville de Tokyo resteront sagement en dehors des sites olympiques et paralympiques. Ils seront déployés en ville, avec la mission d’assister et renseigner les visiteurs, voire les membres des délégations, pendant leur séjour dans la capitale japonaise.
Moins séduisant, au moins sur le papier. Mais à l’heure de la fermeture, en fin de semaine passée, 36.649 personnes avaient rempli une demande en ligne. Parmi eux, 60% de femmes. La tendance se confirme.
Les autorités de Tokyo avaient estimé leur besoin à 20.000 bénévoles. Il leur faudra donc procéder eux aussi à une stricte sélection, prévue entre février et juillet 2019. Aux 20.000 candidats finalement retenus, le gouvernement métropolitain rajoutera un autre continent de 10.000 personnes : 5.000 bénévoles de la Coupe du Monde de rugby 2019 au Japon, tellement accros par le volontariat sportif qu’ils en redemandent déjà ; 5.000 candidats « recommandés » par les autres municipalités du grand Tokyo.
80 000 personnes d’un côté, 30.000 de l’autre. Ils seront 110.000 volontaires à prêter main-forte gratuitement à l’organisation des Jeux de Tokyo 2020. Une telle aide n’a pas de prix.