La construction du village des athlètes des Jeux de Paris 2024 ne débutera pas avant l’année 2020. Mais le chantier fait déjà des mécontents. Le Parisien révèle qu’une école d’ingénieurs de la Seine-Saint-Denis, la Supméca (Institut supérieur de mécanique de Paris), a reçu un avis d’expropriation pour plusieurs de ses terrains. Pour son directeur, Alain Rivière, l’avenir même de l’école est désormais en péril. La rue centrale du campus, l’internat et le réfectoire, doivent disparaître pour laisser la place au futur village des athlètes. Une réserve foncière destinée à un projet d’agrandissement de l’école fait également les frais de l’opération. « Nous savions que l’internat et le réfectoire allaient être rasés, en revanche lors de nos dernières réunions, la Solideo (société de livraison des équipements olympiques) nous assurait qu’il n’y aurait pas d’expropriation. C’est un dialogue de sourds depuis le début. Nous avons eu cinq réunions avec la Solideo. Il n’en est jamais rien ressorti. Aucune proposition alternative ne nous a été faite. On met en péril notre école et la filière aéronautique française », plaide Alain Rivière, cité dans Le Parisien. La direction de la Solideo dément les accusations : « Des échanges ont eu lieu à deux reprises en 2018 et ils se poursuivent afin d’accompagner Supméca dans un projet qui lui permette de reconstituer sur sa parcelle, un restaurant pérenne et de développer des surfaces complémentaires. L’objectif reste la continuité du fonctionnement de l’école pendant la construction du village olympique. »
— Publié le 22 janvier 2019