L’AIBA n’en fait pas mystère : le temps ne joue pas en sa faveur. Tom Virgets, son directeur général, a expliqué à Associated Press que l’incertitude sur la présence de la boxe aux Jeux de Tokyo 2020 risquait rapidement de compromettre la préparation des boxeurs dans les pays les plus pauvres, notamment en Afrique et Asie. « Dans ces nations, les comités nationaux olympiques n’ont pas toujours les moyens d’aider financièrement toutes les disciplines, suggère Tom Virgets. Ils doivent faire des choix. Actuellement, il leur est difficile de pencher en faveur de la boxe sans être certains que ce sport sera présent aux Jeux. Nous avons besoin d’une réponse. Nous en avons besoin rapidement. » Il n’est pas certain que la réponse attendue intervienne rapidement. Le CIO a formé en novembre dernier une commission d’enquête, après l’élection à la présidence de l’AIBA de l’Ouzbek Gafur Rakhimov. Mais elle ne semble pas pressée de régler le dossier. Une réunion est prévue ce jeudi 21 février à Lausanne entre l’AIBA et le CIO. Mais la décision finale pourrait bien ne pas intervenir avant le mois de juin, soit seulement trois mois avant les championnats du monde de boxe, où doivent être distribués les premiers quotas olympiques. Selon Tom Virgets, l’AIBA a réalisé des « progrès incroyables » au cours des derniers mois. Sa dette a été réduite de 18 millions de dollars l’an passé à 15,6 millions cette année. Elle pourrait être résorbée dans les quatre ans à venir si la boxe était conservée dans le programme des Jeux d’été.
— Publié le 20 février 2019