La tendance est aux alliances dans le mouvement olympique. Entre les pays candidats. Et même, moins attendu, entre les villes organisatrices. Lausanne et Paris, par exemple.
Mardi 9 avril, Paris 2024 et Lausanne 2020 ont profité de la « réunion des partenaires d’organisation », débutée la veille avec le CIO dans le cadre de l’INSEP, pour sceller leur entente par une convention de collaboration. Elle porte sur « un partage d’expertise et de bonnes pratiques, visant une organisation et une livraison efficace et innovante des Jeux » olympiques de la Jeunesse d’hiver de Lausanne 2020 et olympiques et paralympiques d’été de Paris 2024.
Le document a été signé par Virginie Faivre et Ian Logan, respectivement présidente et directeur général de Lausanne 2020, et par Tony Estanguet et Etienne Thobois, leurs homologues de Paris 2024. Une délégation de Lausanne 2020 avait fait le voyage à Paris. Du coup, les deux comités d’organisation ont commencé le boulot sans tarder, se retrouvant dès les stylos rangés pour une première réunion commune.
Dans les faits, l’accord signé mardi 9 avril se veut très diversifié. Il porte sur un partage d’expertises et de bonnes pratiques, notamment dans les domaines des services aux Jeux, de l’héritage, du développement durable, de l’engagement et de l’innovation ; sur la mobilisation des populations autour de l’événement olympique ; sur les ressources humaines ; et enfin sur la communication et la promotion des événements. Large, donc.
Pour rappel, pas moins de trois des disciplines inscrites au programme des Jeux de la Jeunesse 2020 à Lausanne se disputeront côté français, dans la station jurassienne des Tuffes : le biathlon, le saut à skis et le combiné nordique.
Commentaire de Virginie Faivre, la nouvelle présidente de Lausanne 2020 : « Notre projet avec les Jeux de la Jeunesse 2020 est en lui-même collaboratif, avec plusieurs régions et municipalités différentes de Suisse et de France qui travaillent à livrer un événement unique. Nous sommes bien sûr fiers de pouvoir amener notre contribution à l’organisation de Paris 2024, et nous nous réjouissons de bénéficier des grandes compétences qui existent déjà ici dans des domaines qui nous sont chers, comme la formation des jeunes, l’innovation et la durabilité. »
Même son de cloche côté parisien. « Notre amitié, notre proximité et notre vision commune avec Lausanne 2020 sur de grands sujets comme la durabilité, l’environnement, l’engagement des populations, ont fait de cette collaboration une évidence, explique Tony Estanguet. Les synergies sont évidentes, à l’image des actions en matière d’éducation que nous allons développer en France, comme en Suisse, en amont de nos événements respectifs. »
Pour les uns comme pour les autres, la rapprochement sonne donc comme une évidence. Les deux villes sont de culture francophone. Leur vision de l’événement olympique se révèle assez proche. Mais le temps presse, surtout côté suisse, pour profiter à plein de cette collaboration. Les Jeux d’hiver de la Jeunesse se dérouleront du 9 au 22 janvier 2020. Ce mercredi 10 avril, le compte-à-rebours affiche seulement 274 jours.