Caster Semenya n’est pas la seule athlète à douter de son avenir sur la piste après la décision prise par le TAS en faveur de l’IAAF sur la question des sportives hyperandrogènes. La Kényane Margaret Wambui, médaillée de bronze sur 800 m aux Jeux de Rio 2016, a confié à l’AFP ses doutes quant à ses chances de concourir encore au niveau international. « Je suis très déçue, je n’ai même pas envie de continuer l’entraînement, parce que je ne sais pas pourquoi je dois m’entraîner », a-t-elle expliqué depuis Nairobi. Initialement engagée la semaine prochaine au meeting de Nankin, elle a préféré renoncer. « Pourquoi, lorsqu’un homme présente un taux de testostérone élevé, il peut réaliser des performances et être célébré pour cela ? Mais lorsqu’il s’agit d’une femme, il nous faut réduire ce taux et ne plus pouvoir affronter la concurrence. » Margaret Wambui a confié qu’elle ne changerait pas de distance. A l’image de Caster Semenya, elle avoue également refuser de se soumettre à un traitement. « Je ne vais pas prendre de médicaments parce que je ne suis pas malade. Et puis, ce sont des produits chimiques que vous mettez dans votre corps, vous ne savez pas comment cela vous affectera plus tard », dit-elle.
— Publié le 16 mai 2019