Le doute n’est plus permis : le mouvement paralympique marche dans les empreintes de son équivalent olympique. Les Jeux de Tokyo 2020 devraient amplifier la tendance. Personne ne s’en plaindra.
Dernier exemple en date : la question des réfugiés. Andrew Parsons, le président du Comité international paralympique (IPC), l’a révélé à l’occasion d’une interview à la chaîne japonaise NHK : une équipe de réfugiés participera aux Jeux paralympiques de Tokyo en 2020.
La voie avait été ouverte par le CIO aux Jeux de Rio 2016, avec une première délégation dirigée par la Kényane Tegla Loroupe, l’ancienne marathonienne. L’IPC avait suivi, mais avec une certaine discrétion. Sa délégation des réfugiés comptait seulement deux athlètes : Ibrahim al Hussein, un Syrien exilé en Grèce, engagé en natation sur 50 et 100 m nage libre ; Shahrad Nasajpour, un Iranien ayant obtenu l’asile politique aux États-Unis, engagé de son côté au lancer du disque.
Aux Jeux de Tokyo 2020, l’équipe des réfugiés de l’IPC s’annonce plus massive. Selon Andrew Parsons, elle pourrait compter entre quatre et huit athlètes. Le dirigeant brésilien n’a pas donné de noms. Il est encore trop tôt, selon lui, mais il a précisé que les discussions avaient débuté avec les différentes fédérations sportives internationales sur le mode de sélection des athlètes réfugiés.
Andrew Parsons se trouve actuellement à Tokyo, dans le cadre d’un séminaire des chefs de mission des comités nationaux paralympiques. Il a réuni environ 250 délégués, pendant trois jours (10 au 12 septembre). Le président de l’IPC l’a conclu ce jeudi en invitant très officiellement les athlètes du monde entier à participer aux Jeux paralympiques Tokyo 2020.