Logique et attendu. L’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé, lundi 4 novembre, vouloir se pencher de près sur le cas de tous les athlètes entraînés par Alberto Salazar, le coach américain suspendu pendant les Mondiaux de Doha pour « organisation et incitation à une conduite dopante interdite. » L’enquête portera notamment sur le Britannique Mo Farah, mais aussi la Néerlandaise Sifan Hassan ou l’Américain Donovan Brazier, tous deux médaillés d’or le mois dernier au Qatar. L’AMA répond ainsi à la demande de Thomas Bach, le président du CIO, qui souhaite que toute la lumière soit faite sur le Nike Oregon Project, la structure d’entraînement dirigée par l’ancien marathonien et soutenue par l’équipementier américain. « La question est de savoir si certaines des allégations concernant Salazar et ses modes opératoires ont débouché sur des tricheries des athlètes eux-mêmes, qui auraient pu influer sur leurs performances et les faire gagner des compétitions, a déclaré à la BBC le président de l’AMA, Craig Reedie. On doit vérifier ça et on va le faire. » Nike a fermé le NOP peu de temps après l’annonce de la suspension d’Alberto Salazar, mais sans s’interdire de rappeler qu’il n’existait à ce jour aucune preuve de dopage de ses athlètes.
— Publié le 5 novembre 2019