C’est fait. La Société de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO) a dévoilé, en fin de semaine passée, le résultat de sa consultation pour la construction du futur village des athlètes. A cheval sur les villes de Saint-Denis et de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, les bâtiments du secteur D (48.000 m2), seront dessinés et construits par le groupement formé de la Caisse des dépôts et consignations et sa filiale Icade. L’autre lot, le secteur E (52.000 m2), a été remporté par le projet présenté par Nexity et Eiffage. Quatre vainqueurs, donc, mais un grand perdant : Bouygues. Le géant français du BTP est resté les mains vides, alors qu’il était candidat sur les deux lots à travers un groupement Bouygues Immobilier/Linkcity/Axa. Selon Michel Cadot, le préfet d’Ile-de-France, le jury composé d’élus, de hauts fonctionnaires, mais aussi de Tony Estanguet, a pris sa décision « à l’unanimité ». Les premières démolitions ont démarré début novembre, la construction doit commencer en 2021. La vingtaine d’entreprises et le foyer de travailleurs immigrés qui occupaient la zone ont, ou doivent, être relocalisés. Dans sa première version, le village hébergera pendant les compétitions environ 15.600 athlètes et leurs accompagnateurs. Ses bâtiments seront ensuite reconfigurés pour devenir un nouveau quartier aux portes de Paris, avec l’ambition d’accueillir 6.000 habitants et autant d’emplois. Les projets retenus ont rivalisé de promesses environnementales, en ligne avec le cahier des charges de la SOLIDEO : bâtiments en bois, toits végétalisés, maintien de la biodiversité, espaces piétons et verts… L’investissement des constructeurs s’élève à 1,3 milliard d’euros HT.
— Publié le 25 novembre 2019