Son avenir olympique s’écrit désormais en pointillés, mais la lutte peut compter sur un allié de poids dans son combat pour retrouver grâce aux yeux du CIO. Vladimir Poutine, le président de la Russie, a fait savoir qu’il ne resterait pas les bras ballants au moment où cette discipline, l’une des plus anciennes du programme des Jeux, est menacée d’exclusion dès l’année 2020.
Connu pour sa passion pour le judo, un sport où il été récemment élevé au rang de ceinture noire 8ème dan, Vladimir Poutine a prévu d’agir en diplomate. Son chef de presse, Dmitry Peskov, a expliqué aux journalistes des Izvestya, l’un des principaux quotidiens du pays, que le président ne se mettrait pas en première ligne dans ce mouvement de mobilisation autour de la lutte. Il n’interviendra donc pas dans les affaires du CIO. Mais il a l’intention de discuter personnellement du sujet avec Jacques Rogge en personne.
La conversation pourrait avoir lieu en mai prochain, à Saint-Pétersbourg, à l’occasion de la prochaine réunion de la commission exécutive du CIO. Une réunion décisive, au cours de laquelle la dite commission doit décider du sport à proposer à l’Assemblée général de l’institution pour son intégration dans le programme des Jeux de 2020. Rappelons que la lutte a rejoint, depuis son exclusion le 12 février dernier, la liste des sports postulant au label olympique, avec le karaté, l’escalade, le squash, le wakeboard, le wushu, le roller et le baseball/softball.
La rencontre au sommet entre Vladimir Poutine et Jacques Rogge suffira-t-elle à sauver l’avenir olympique de la lutte ? Au CIO, tout est possible. Les évènements récents l’ont encore prouvé. Organisatrice des prochains Jeux d’hiver, la Russie pèse d’un poids de plus en plus fort dans le mouvement sportif international, notamment grâce à sa puissance économique. Et, comme la rappelé son ministre des sports, Vitaly Mutko, « la lutte est l’un des fondements de notre sport, avec l’athlétisme, la natation et l’aviron. »