L’actualité est foisonnante pour le projet « Guyane base avancée ». Vendredi 20 septembre, le GIP en charge de cette ambitieuse initiative, destinée à faire de la région et département d’outre-mer français en Amérique du Sud un lieu d’accueil avant le Mondial 2014 et les Jeux de Rio 2016, a tenu son troisième conseil d’administration, à la mairie de Matoury. Le même jour, la championne olympique de judo, Lucie Décosse, toute récente retraitée des tatamis, a levé le voile sur la plaque de la Maison des Arts Martiaux, un équipement qui doit porter son nom.
Deux événements, donc, pour une même journée. Preuve que les Guyanais en charge du projet sont désormais en ordre de bataille. Mais Bernard Lama, le vice-président du GIP, l’a rappelé ces derniers jours, le temps presse, au moins pour l’accueil de délégations avant la Coupe du Monde de football l’an prochain au Brésil. « La fin des qualifications, c’est le mois prochain, a expliqué l’ancien gardien de but des Bleus à France-Guyane. C’est maintenant que les fédérations étrangères repèrent les lieux de stage, donc c’est maintenant qu’il nous faut des moyens pour aller chercher les décideurs. »
Très actif sur le dossier Mondial 2014, Bernard Lama a rencontré récemment Alain Giresse, le sélectionneur du Sénégal, pour évoquer avec lui la possible venue de l’équipe africaine en Guyane. Il doit se rendre à Dakar en novembre. Autre piste: la Côte d’Ivoire. Un pays que le Sénégal doit rencontrer en barrage de la zone Afrique pour une place au Brésil en 2014.
A plus long terme, c’est à dire dans la perspective des Jeux de Rio en 2016, le GIP avance également d’un bon pas. Une délégation de « Guyane base avancée » a fait le voyage à Nice, en début de mois, pour les Jeux de la Francophonie. Ses représentants ont rencontré plusieurs chefs de délégations étrangères pour leur vanter les mérites de la Guyane, de ses équipements sportifs, de son caractère francophone et de sa proximité avec la Brésil, un pays frontalier. Plusieurs pays africains, européens et asiatiques se sont déclarés intéressés. Le Canada a également manifesté son envie d’étudier sérieusement la question.
Autre avancée concrète: la signature à Nice d’une convention avec la Conféjes, la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie. Selon ses termes, ses représentants s’engagent à servir de relais du projet guyanais dans leur propre pays, en assurant sa promotion.
Les prochaines semaines pourraient encore faire parler du projet « Guyane base avancée », notamment dans le mouvement sportif français. Francis Luyce, le président de la Fédération française de natation, y effectuera une visite de deux jours, les 7 et 8 octobre. En sa qualité de premier élu de la natation française mais aussi, et même surtout, avec la casquette de chef de mission pour la France aux Jeux de Rio en 2016.