Bras de fer en vue entre l’agence britannique antidopage (UKAD) et l’AMA sur l’épineux dossier de l’affaire Alberto Salazar. L’organisation britannique a fait savoir qu’elle résisterait à toute tentative de l’Agence mondiale antidopage d’avoir accès aux échantillons d’urine et de sang de Mo Farah, le quadruple champion olympique d’athlétisme (5.000 et 10.000 m), ex protégé de l’entraîneur américain au sein du Nike Oregon Project. UKAD a refusé de se séparer des échantillons de Mo Farah au cours de l’enquête qui a conduit à la suspension pour 4 ans d’Alberto Salazar. L’un de ses responsables, Nicole Sapstead, a expliqué au Daily Telegraph que ce refus était justifié par des raisons purement scientifiques. « Nous stockons les échantillons pour pouvoir refaire des tests lorsque la science aura encore progresser et permettra de détecter de nouveaux produits interdits, explique-t-elle. Et donc, à chaque fois que nous ouvrons un échantillon pour regarder quelque chose, nous diminuons les chances de trouver peut-être autre chose à l’avenir. C’est pourquoi, si quelqu’un veut réanalyser un échantillon, la démarche doit être vraiment indispensable. » Argument scientifique ou volonté de protéger Mo Farah ? Un peu des deux, sans doute.
— Publié le 20 janvier 2020