Heureux hasard du calendrier. Moins de trois semaines après avoir revêtu le costume de président du CIO, Thomas Bach a effectué sa première « visite officielle » à l’étranger. Et, choix chargé de symboles, elle a eu lieu en Grèce, sur le lieu de naissance des Jeux olympiques. Le dirigeant allemand a passé son dimanche à Olympie, à l’occasion de la cérémonie d’allumage de la flamme des Jeux de Sotchi.
Son discours était très attendu. Il a été très politique. « Le relais de la flamme olympique sera le messager des valeurs de l’olympisme, l’excellence, l’amitié et le respect, sans aucune forme de discrimination », a déclaré Thomas Bach. Avant de poursuivre et d’insister : « Les valeurs des Jeux n’excluent personne ». Une façon d’enfoncer le clou et prolonger les propos de Jean-Claude Killy, président de la Commission de coordination des JO de 2014, au terme de sa dernière visite en Russie, le 26 septembre: « La charte olympique prévoit que toute ségrégation soit parfaitement interdite, que ce soit raciale, de religion, de couleur ou autre sur le territoire olympique, et donc ce sera le cas, nous en sommes persuadés ».
Les Russes sont prévenus: le CIO entend bien faire respecter sa charte. « A 100% », a prévenu Thomas Bach. Une manière très directe d’anticiper les problèmes que pourraient rencontrer les autorités locales si elles décidaient d’appliquer à la lettre les termes de la loi anti-gay en vigueur dans le pays. Le CIO sera vigilant. Au moins dans le discours.
Ceci étant dit, le nouveau président du CIO a pu assister au rite traditionnel de l’allumage de la flamme, à 12 h 45 locales, dans l’enceinte du temple d’Héra. Le précieux flambeau a ensuite entamé son parcours à travers la Grèce, avant de rejoindre la Russie, où elle arrivera le 7 octobre pour un périple de 123 jours. Plus de 14.000 personnes devraient porter ce symbole à travers la Russie, sur un parcours d’environ 65.000 km, pour le plus long relais de la flamme olympique de l’histoire. Symboliquement, le flambeau olympique sera même envoyé dans l’espace en novembre, pour un séjour dans la station spatiale internationale.