Les Italiens auraient-ils dégainé trop tôt ? Le 9 septembre, le Comité olympique italien (Coni) n’attendait même pas la fin de la 127ème session du CIO, réunie à Buenos Aires, pour annoncer une prochaine candidature de Rome aux Jeux d’été de 2024. La capitale transalpine, qui avait rendu les armes dans la course aux JO de 2020, plombée par la crise, allait donc y retourner. Depuis hier, le dossier romain semble avoir du plomb dans l’aile. Il serait même déjà presque passé de mode.
En cause, les propos de Roberto Maroni, le président de la province de Lombardie, avant une réunion à Milan des responsables politiques et sportifs. « Rome est au bord de la faillite. Une ville en proie à de tels problèmes ne peut pas postuler« , a suggéré Roberto Maroni.
Puis le dirigeant lombard a avancé sa carte : Milan. Selon lui, la capitale économique du pays est la « seule candidate possible » pour les Jeux de 2024. Une piste suivie également, sans grande surprise, par le maire de Milan, Giulano Pisapia. « Milan pourrait être dans la bonne dynamique, explique-t-il. Elle sera même devenue une référence mondiale après avoir accueilli l’Exposition universelle de 2015« .
Alors, Rome ou Milan? Milan ou Rome? Selon la Charte olympique, il est impossible pour un pays de présenter un ticket associant deux villes. Les Italiens devront choisir. Une décision que le Coni se refuse pour l’instant à prendre. Son président, Giovanni Malago, temporise: « Si on raisonne en pensant Rome ou Milan, on n’ira nulle part. Il faut faire une évaluation de la situation honnête et calme« .
Rien ne presse. Les villes ont encore presque deux ans avant de déposer au CIO leur dossier de candidature. Les Italiens le savent. Mais ils sont en train de regretter d’avoir voulu parler les premiers.