Le football américain s’apprête à tenter une nouvelle incursion en Europe. Mais, cette fois, dans une version féminine. La Legends Football League, un championnat réservé aux joueuses, déjà implanté aux Etats-Unis, au Canada et en Australie, devrait débarquer sur le Vieux Continent en juin 2015. Six pays pourrait figurer sur la carte de sa première saison: Espagne (Barcelone), Angleterre (Manchester), Irlande (Dublin), Allemagne (Francfort, Düsseldorf), plus la France et un autre pays à déterminer.
Historiquement, l’idée d’une ligue féminine de football américain est née d’un essai, tenté par la NFL à la mi-temps du Superbowl en 2004. La rencontre, jouée par des filles assez peu vêtues, avait pris le nom de Lingerie Bowl. L’expérience a été renouvelée au cours des deux années suivantes. Puis un promoteur américain, Mitch Mortanza, a pris les choses en mains et lancé en 2009 un championnat, la « Lingeerie Football League » (LFL).
Depuis, son nom a changé, pour celui de Legends Football League. Mais ses règles ne différent pas: deux équipes de 7 joueuses s’opposent en salle, sur un terrain d »environ 50 m de long, en quatre quart-temps de 8 minutes. En guise de tenue, les footballeuses portent une brassière, un shorty et des protections contre les chocs et les placages. Le reste ressemble comme un frère au foot US traditionnel. A une nuance près: les gabarits y sont moins massifs, marketing oblige.
En Amérique du Nord, la LFL connaît une forte croissance, avec 70 millions de fans, et des scores très respectables à la télévision, où elle diffusée pour l’essentiel en pay-per-view. Mais Mitch Mortanza a désormais des envies de grandeur. Il lorgne sur l’Europe.
Le promoteur américain a fait étape en France, à la mi-octobre, pour une journée de recrutement organisée en Val-de-Marne. Une bonne trentaine de candidates se sont présentées. Au final, seulement quatorze seront retenues. Une autre opération de sélection devrait se dérouler au printemps prochain. Si la France était retenue, sa franchise serait constituée pendant l’été 2014.
Mitch Mortanza a également fait étape au Sportel de Monaco. Il y a multiplié les contacts et les rendez-vous avec les diffuseurs européens. Objectif: convaincre un maximum de chaînes, si possibles nationales et gratuites, d’acquérir les droits de la future LFL Europe. Sa machine est en route. A suivre.