Menace de gros temps sur le Stade de France. L’enceinte francilienne, site des cérémonies et des épreuves d’athlétisme aux Jeux de Paris 2024, est à l’arrêt complet depuis le début du confinement décidé par le gouvernement français. Elle a tiré un trait sur deux matchs amicaux de l’équipe de France de football, prévus en mars et en juin 2020. Les prochains événement sportifs, s’ils avaient lieu, se feraient à huis clos, donc sans recettes de billetterie. Les manifestations culturelles sont elles aussi rayées du programme, dont un concert de Lady Gaga le 24 juillet. Résultat : une perte déjà estimée à plusieurs millions d’euros. Depuis le 16 mars, 75 % de la centaine de salariés du consortium du Stade de France ont été placés en chômage partiel. « Peut-être arrivera-t-on à reprendre d’ici à la fin de l’année, peut-être pas, a expliqué à l’AFP Alexandra Boutelier, la directrice générale du consortium. Dans les deux cas, on parle de plusieurs millions d’euros de perte de chiffre d’affaires. Dans le second cas, l’impact sera un nombre à deux chiffres. Et si l’interdiction des grands rassemblements perdure durant l’année 2021, on entrera en terre inconnue. » Avant les Jeux de Paris 2024, le Stade de France doit accueillir des rencontres de la Coupe du Monde de rugby 2023. Un plan de rénovation est prévu dans la perspective de ces deux rendez-vous. Il concerne notamment l’éclairage, les parties restauration et la tribune des médias. Son coût prévisionnel – 50 millions d’euros (valeur 2016) – sera pris en charge par l’État et la région Île-de-France.
— Publié le 7 mai 2020