L’avenir de Gianni Infantino s’écrit désormais au conditionnel, à la FIFA comme au CIO. Le président de l’instance internationale du football est visé par une procédure pénale en Suisse, motivée par des soupçons de collusion avec le patron du parquet fédéral, Michael Lauber, aujourd’hui démissionnaire. Mais la FIFA l’a précisé dimanche 2 août via un communiqué : Gianni Infantino restera président. « Le président de la FIFA va continuer d’exercer pleinement ses fonctions et d’assumer ses responsabilités, assure l’instance dans un communiqué. Il va continuer d’apporter sa coopération aux autorités en Suisse et dans le monde entier, comme il s’y est toujours tenu. » La FIFA en profite pour tenter de dégonfler l’affaire, comme elle le fait depuis le début. Après avoir évoqué une « farce », à propos des soupçons de collusion, elle utilise désormais un vocabulaire plus neutre, mais maintient sa ligne de défense. « La FIFA et son président démentent toute insinuation ou allusion portant à croire que le président de la FIFA a tenté d’exercer une influence indue sur le Procureur général de la Confédération », insiste-elle dans le même communiqué. Pour rappel, Gianni Infantino est visé depuis la semaine passée par une procédure pénale initiée par le procureur fédéral extraordinaire suisse, Stefan Keller, à la suite de la découverte de plusieurs « éléments constitutifs d’un comportement répréhensible en rapport avec la rencontre entre le procureur général Michael Lauber, le président de la FIFA et le premier procureur du Haut-Valais. »
