Gianni Infantino sait s’entourer. La FIFA a confirmé via un communiqué, mardi 11 août, la nomination du Finlandais Olli Rehn à la tête du comité de pilotage du plan d’aide contre le COVID-19. Actuel gouverneur de la Banque de Finlande, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, il a été pendant quelques mois vice-président de la Commission européenne. L’homme politique finlandais dispose d’une solide expérience et d’un épais carnet d’adresses. Il en aura besoin pour tenter d’apporter une réponse concrète et durable aux effets dévastateurs de la crise sanitaire dans le monde du football. Mais il pourra aussi s’en servir pour assister Gianni Infantino, sous le coup d’une procédure pénale de la part du parquet fédéral suisse. Certes, le comité de pilotage du plan d’aide contre le COVID-19 est un organe indépendant de la FIFA. Mais le ton et les propos du communiqué publié mardi par la FIFA pour annoncer la confirmation d’Olli Rehn laissent peu de place au doute : le Finlandais vient aussi renforcer l’équipe de défense de Gianni Infantino. « Ces dernières années, sous la direction de son Président, Gianni Infantino, la FIFA s’est concentrée avant tout sur sa réforme en suivant des règles éthiques durables et des principes de bonne gouvernance », a notamment déclaré Olli Rehn dans le communiqué. Le Finlandais en a remis une couche dans le même document : « La FIFA est aujourd’hui une organisation très différente de celle d’il y a cinq ans et il n’existe plus aucun fondement ou élément permettant de porter de vagues accusations. Il faut savoir que la FIFA a été obligée de coopérer avec les autorités et il est important de garder à l’esprit qu’il y avait – et qu’il y a toujours – une vingtaine d’enquêtes en cours auprès du bureau du procureur général suisse dans lesquelles la FIFA est une partie lésée. » Soit. Mais quel rapport avec le plan d’aide contre le COVID-19 ?
