Enfin. Pour la première fois depuis la désignation de Milan et Cortina d’Ampezzo pour accueillir l’événement olympique et paralympique, la commission de coordination du CIO pour les Jeux d’hiver 2026 a été réunie mardi 29 septembre. Une réunion virtuelle, organisée en ligne entre Lausanne et l’Italie. Côté suisse, les échanges ont été menés par la Finlandaise Sari Essayah, la présidente de la commission de coordination. Avec un invité surprise : Thomas Bach. Côté italien, le temps de parole a surtout été partagé entre Giovanni Malagò, le président du comité olympique italien (CONI), et Vincenzo Novari, le directeur général de Milan/Cortina 2026. Officiellement, tout va bien. Et même mieux que bien. Dans sa déclaration officielle, rédigée au terme de cette première réunion, le CIO vante les « progrès considérables » réalisé par les Italiens dans la préparation des Jeux d’hiver, « malgré les défis posés par COVID-19. » Sari Essayah insiste notamment sur l’intégration de « l’Agenda olympique 2020 et de la nouvelle norme dans le projet italien, notamment en ce qui concerne l’utilisation des sites existants ». La Finlandaise met en avant la notion d’héritage durable « pour le sport international et les communautés locales en Italie. » Mais derrière le discours officiel, la réalité semble moins lisse. La présence de Thomas Bach pendant les échanges illustre le conflit entre le CIO et les autorités italiennes. En cause, un projet de loi porté par le gouvernement, censé retirer au CONI certaines de ses prérogatives, notamment concernant la maîtrise des subventions au sport national. A Lausanne, cette réforme est perçue comme la marque d’une ingérence de l’Etat dans les affaires du mouvement olympique. Elle est contraire à la Charte olympique et pourrait, en théorie, exclure le CONI du mouvement olympique, voire retirer à Milan/Cortina l’organisation des Jeux d’hiver. En attendant un tel scénario, difficilement envisageable malgré les menaces de Thomas Bach, , le comité d’organisation des Jeux d’hiver 2026 se renforce. Il recense actuellement plus de 50 salariés à temps plein. Il montera jusqu’à 600 personnes dans l’équipe centrale, avec quatre départements décentralisés créés pour se concentrer sur la gouvernance, la livraison des Jeux, le numérique et les revenus.
— Publié le 30 septembre 2020