A moins de quatre ans des Jeux, le programme de marketing du COJO Paris 2024 n’est pas encore tout à fait passé au vert. Les partenaires se font toujours attendre. Mais il quitte la zone rouge.
Les organisateurs parisiens ont annoncé via un communiqué, jeudi 1er octobre, la signature d’un nouveau contrat de partenariat. Bonne nouvelle pour la trésorerie du COJO : il concerne le 1er rang de la classe. L’opérateur de télécommunications Orange devient partenaire premium des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Il rejoint une catégorie où étaient jusque-là regroupés la BPCE et EDF.
En prime, Orange s’offre également un titre de fournisseur officiel des Jeux. Il équipera les sites olympiques d’un réseau de téléphonie très haut débit, fixe et mobile, sur les lieux de compétition mais également dans les centres de presse.
Dès le début de l’année 2021, le futur siège du COJO à Saint-Denis aura la primeur de la technologie à la française. Il sera le premier site connecté par Orange.
L’annonce du partenariat a été faite par Stéphane Richard, le PDG d’Orange, et Tony Estanguet, le président de Paris 2024, en présence d’Anne Hidalgo, la maire de Paris. Elle n’a rien d’un scoop. L’arrivée du groupe français était pressentie depuis le début de l’année. Le confinement a ralenti la signature du contrat. Une annonce était prête à la mi-juillet dernier. Elle a été repoussée.
Selon le communiqué officiel, la signature de ce partenariat « est le fruit d’une intense collaboration entre les équipes d’Orange et de Paris 2024. » Elle aurait également été facilitée par l’Elysée, pressé de voir les cadors du CAC 40 les moins affectés par la crise sanitaire rejoindre sans tarder l’aventure olympique.
Commentaire de Tony Estanguet : « Assurer les télécommunications aux Jeux olympiques et paralympiques est un grand défi. La connectivité doit être irréprochable pour que spectateurs et téléspectateurs puissent vivre pleinement leur passion et partager leurs émotions. Orange possède une expertise technologique exceptionnelle et porte dans son ADN un ancrage historique dans l’événementiel sportif. »
Même son de cloche chez Stéphane Richard, le PDG du groupe français aux 42 milliards d’euros de chiffre d’affaires : « L’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 est enjeu majeur pour toute l’économie française et un fantastique défi technologique pour Orange. La connexion de l’ensemble des sites et des participants au très haut débit sera essentielle pour réussir et partager cet événement unique. »
Avec ce nouvel entrant, le programme de marketing de Paris 2024 compte désormais trois partenaires premium (BPCE, EDF et Orange). Dans ses prévisions du « monde d’avant », le COJO espérait en avoir embarqué entre six et huit au moment des Jeux de Tokyo 2020. Deux autres sponsors ont rejoint le projet, la FDJ et le Coq Sportif, au deuxième rang du programme. Cette deuxième catégorie devrait être complétée dans les deux ou trois prochains mois.
Le COJO ayant pour habitude de « ne pas communiquer sur les chiffres », le montant du contrat signé avec Orange n’a pas été dévoilé. Mais l’investissement de l’opérateur français approcherait les 150 millions d’euros, entre son apport financier et sa fourniture de services et d’équipements.
A en croire Tony Estanguet, le COJO aurait déjà réussi à décrocher un peu plus de 500 millions d’euros en partenariat privé depuis deux ans. Officiellement, l’objectif du COJO n’a pas été revu à la baisse : 1,08 milliard d’euros en marketing. Il semblait réaliste, voire un rien timide, au moment de la désignation de Paris comme ville-hôte des Jeux en 2024. Dans le « monde d’après », allez savoir.