Coup de tonnerre dans le monde de l’athlétisme. Le sprinter américain Christian Coleman, champion du monde du 100 m l’an passé à Doha, ne verra pas les Jeux de Tokyo. L’Unité d’intégrité de l’athlétisme a annoncé mardi 27 octobre qu’il était suspendu, jusqu’en mai 2022, pour manquements à ses obligations de localisation. Christian Coleman, 24 ans, avait été provisoirement suspendu depuis le 14 mai dernier. Il lui était reproché trois manquements aux règles de localisation en moins de 12 mois, constatés respectivement les 16 janvier, 26 avril et 9 décembre 2019. L’Américain en avait notamment contesté le dernier, expliquant qu’il était occupé à faire ses courses de Noël au moment où les contrôleurs se sont présentés à son domicile de Lexington, dans le Kentucky. Les trois juges de l’Unité d’intégrité de l’athlétisme ont analysé son cas, pour finalement décider que l’Américain devait être sanctionné. « Nous voyons dans ce dossier un athlète qui adopte un comportement au mieux négligent, au pire irresponsable », ont-ils expliqué. Le panel de juges a ajouté que rien ne laissait croire à l’utilisation de produits dopants, mais que Christian Coleman figurait dans un groupe d’athlètes ciblés par des tests inopinés depuis 2016. L’Américain peut faire appel de sa suspension auprès du Tribunal arbitral du sport. Si la sanction était confirmée, Christian Coleman ne pourrait pas s’aligner aux Jeux de Tokyo l’an prochain, où il aurait fait figure de favori pour succéder à Usain Bolt au palmarès olympique du 100 m. En revanche, il pourrait envisager de participer aux Mondiaux en plein air en 2022 à Eugene (15 au 24 juillet), aux Etats-Unis, prévus après la fin de sa période de suspension.
