Poursuivi par les affaires et accusé de corruption, l’Italien Paolo Barelli (photo ci-dessus, au centre) a été réélu dimanche 8 novembre pour un troisième mandat consécutif à la présidence de la Ligue européenne de natation (LEN). En soi, rien de très surprenant, la LEN n’étant pas la première instance sportive à se ranger derrière un dirigeant à la réputation sulfureuse. Mais le score interroge. L’Italien a en effet raflé 86 voix, contre seulement 13 pour son seul rival, Gilles Sezionale, le président de la Fédération française de natation (FFN). L’élection s’est déroulée à distance, pendant le congrès annuel de l’organisation continentale. Soupçonné de corruption dans le cadre de plusieurs contrats de marketing conclus par la LEN, Paolo Barelli dirigera malgré tout la natation européenne jusqu’en 2024. Au cours de la même élection, la LEN a ouvert la porte à ses deux premières vice-présidentes féminines, la Danoise Pia Holmen et la Hongroise Tünde Szabó, l’actuelle ministre des Sports.
— Publié le 9 novembre 2020