La décision de délocaliser le tournoi de handball au stade Pierre-Mauroy de Lille, annoncée mercredi 25 novembre par le COJO Paris 2024, ne fait pas vraiment l’unanimité au sein de la discipline. Deux des trois candidats à la présidence de la Fédération française de handball (FFHB), dont l’élection doit se tenir samedi 28 novembre, ne font pas mystère de leur déception à la perspective de vivre les Jeux à plus de 200 km de la capitale française. Interrogé par l’Equipe, Jean-Pierre Feuillan explique : « Je suis en total désaccord, ce n’est pas du tout respectueux de la famille du handball, le sport collectif le plus titré en France. C’est comme cela que l’on nous remercie ? On dit à nos équipes de France : écoutez, le coeur de l’olympisme sera à Paris, tous les projecteurs seront tournés vers Paris et vous, on va vous exiler à Lille. Si je suis élu samedi, dès la semaine prochaine, je prendrai contact avec le Comité d’organisation pour en rediscuter avec eux. Ce n’est pas raisonnable. » Philippe Bana, lui aussi candidat à la succession de Joël Delplanque à la tête de la FFHB, se montre plus mesuré : « Les décisions politiques ne sont pas terminées. Je déplore que l’on ne soit pas dans une vie collective des Jeux Olympiques comme on en a l’habitude. » En choisissant le stade Pierre-Mauroy pour les tournois de handball, le COJO Paris éloigne les joueurs et leur encadrement du coeur des Jeux, dont le village des athlètes. Mais il offre à la discipline l’opportunité de battre le record d’affluence pour un sport collectif, hors football, aux Jeux olympiques.
— Publié le 27 novembre 2020