La crise sanitaire ne creuse pas seulement des trous béants dans le calendrier sportif international. Elle s’attaque désormais aussi à la participation des athlètes aux événements maintenus. Pour preuve la décision de la Fédération norvégienne de ski de renoncer aux deux étapes de la Coupe du Monde de ski de fond organisées en décembre. En cause, les risques de contamination au COVID-19. « Nous avons constaté que garder la distance et éviter les contacts étroits sur le circuit de la Coupe du Monde est plus exigeant que nous ne l’avions imaginé, a-t-elle expliqué mardi 1er décembre dans un communiqué. Les athlètes d’endurance ont leurs poumons comme outil et nous ne connaissons pas les séquelles du Covid-19 ». Les fondeurs norvégiens feront donc l’impasse sur les étapes de Davos (Suisse), les 12 et 13 décembre, puis Dresde (Allemagne), une semaine plus tard. Ils étaient présents le week-end dernier à Ruka (Finlande), pour l’ouverture de la saison. Mais plusieurs d’entre eux ont exprimé des doutes quant à leur sécurité sanitaire. Johannes Hoesflot Klaebo (photo ci-dessus), le numéro 1 mondial, a annoncé dès lundi 30 novembre son retrait de la Coupe du Monde, au moins jusqu’à l’année prochaine. « Je ne veux pas prendre un risque plus grand que nécessaire, a-t-il expliqué à la télévision norvégienne. Je resterai désormais chez moi, je m’entrainerai autour de chez moi et je réduirai mes contacts au maximum. » La Suède pourrait bientôt suivre l’exemple de la Norvège et se retirer, pour les mêmes raisons, des prochaines étapes du circuit mondial.
