C’est fait. Comme pressenti, Donald Trump, le futur ex président des Etats-Unis (il restera en fonction jusqu’au 20 janvier), a promulgué en toute fin de semaine passée le « Rodchenkov Act ». Le texte déjà approuvé par le Sénat et la Chambre des représentants devient donc une loi. Et pas la moindre pour le mouvement sportif, car elle permettra à la justice américaine de poursuivre hors de ses frontières toute personne impliquée dans une affaire de dopage à l’échelle internationale, sous réserve que l’infraction ait été découverte lors d’un événement où était présent au moins un citoyen des Etats-Unis. En vertu de cette nouvelle loi, les Etats-Unis pourront s’ériger en gendarmes mondiaux du dopage, en infligeant des peines de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans et des amendes pouvant s’élever jusqu’à un million de dollars à toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité, impliquées dans un système international de dopage. Avant même la signature de Donald Trump, le texte législatif avait été accueilli avec défiance dans le mouvement sportif international. En tête de la liste des opposants, l’Agence mondiale antidopage (AMA), dont le terrain d’action se trouve largement réduit. L’avocat de Grigory Rodchenkov, Jim Walden, résume parfaitement la nouvelle donne. Le « Rodchenkov Act » « est maintenant une loi […] et donne au département de la Justice des outils puissants et uniques pour éradiquer le dopage et les activités criminelles des compétitions internationales, a-t-il commenté dans un communiqué. Le message est clair : il y a un nouveau shérif en ville, trichez à vos risques et périls ».
