— Publié le 18 février 2013

CAF – Les Présidents Blatter et Hayatou face à la presse

Communiqué

Vendredi , après la 34e Assemblée Générale ordinaire de la CAF, les Présidents de la FIFA et de la CAF ont répondu aux questions des journalistes dans un des salons de l’hôtel Meridien à Libreville.

Dans un avant-propos le Président Hayatou a félicité les deux pays co-organisateurs pour leur totale réussite dans l’organisation de la 28 Coupe d’Afrique des Nations Orange. Ils ont monté la barre très haut, ceux qui leur succèderont sont prévenus. Sur la qualité du football, les spectateurs sont juges, mais les matches ont été souvent serrés de qualité, les buts magnifiques et l’arbitrage à la hauteur de la situation.

Lui répondant le Président Blatter a rappelé qu’il avait 36 ans de vie commune avec le football africain, depuis sa première assemblée générale en 1976 à Addis-Abeba. « Enormément de choses ont changé depuis, le football africain n’a cessé d’aller de l’avant. Nous l’y avons aidé, nous l’aiderons encore à l’égal des autres continents, mais avec un regard plus affectif ».

Question : Président Hayatou que pensez-vous de la co-organisation ?

Issa Hayatou : Il n’est écrit nulle part dans nos statuts que la CAN doit être organisée par un seul pays. La co-organisation offre la possibilité qui n’auraient pas la possibilité matérielle d’accueillir seize équipes avec toutes les charges que cela représente, d’en recevoir huit. La co-organisation est la formule idéale pour les pays de petite taille. Nous la renouvellerons au gré des demandes, dans l’intérêt de tous. Gabon-Guinée Equatoriale est un encouragement pour chacun de nos 54 membres ».

Question : 7 villes sont désireuses d’accueillir la CAN en 2013 en Afrique du Sud. Y a-t-il une limite supérieure à ne pas dépasser ?

Issa Hayatou : « Une limite supérieure non, une limite inférieure oui. Elle est de quatre sites. Maintenant si l’Afrique du Sud possède toute la logistique pour déplacer les équipes, les arbitres, les délégués, il n’y a pas d’objection spéciale de la CAF ».

Question : N’envisagez-vous pas d’augmenter le nombre de finalistes à la CAN ?

Issa Hayatou : Ne vous laissez pas tenter par le désir de l’UEFA d’avoir 24 pays en phase finale de l’Euro. Ce n’est pas notre sphère. 16 pour nombre de nos pays, c’est déjà beaucoup. 24, ce serait impossible. Nous n’en avons pas les moyens. Vivons à notre rythme selon nos ressources sans chercher à imiter les autres ».

Question : Les droits de télévision pour les chaînes africaines sont élevés. N’y aurait-il pas les moyens de les abaisser ?

Issa Hayatou : « Nous avons discuté avec nos partenaires en essayant de trouver des tarifs raisonnables. Vous savez nos ressources ne sont pas très importantes. Nous ne pouvons pas indéfiniment réclamer de l’argent à nos Etats. Cela nous mettrait dans une dépendance totale. Les droits de marketing et de télévision sont les principales recettes de la CAF. Nous ne sommes pas là non plus pour prendre à la gorge les télévisions. Nous restons dans le domaine du raisonnable ».

Question : Les dirigeants africains sont parfois montrés du doigt pour un comportement non conforme aux règles morales. Ces accusations tombent souvent sur les Africains. Y aurait-il comme une sorte de fatalité ?

Président Blatter : «  Il faut se méfier d’une mauvais presse avide de rumeurs. Je ne dis pas que le monde sportif est le meilleur. Comme dans tous les domaines de la vie, il y a des gens qui respectent les règles morales, d’autres non. Le football peut faire preuve de fermeté dans le domaine qui est le sien, sur les terrains. Ailleurs il e peut pas contrôler les actes de tricherie quels qu’ils soient, le dopage, encore qu’il ne soit pas trop présent dans le football, la violence les matches arrangés, les paris clandestins. Nous ‘avons pas de véritable instrument de lutte. Nous nous battons avec nos moyens. Nous vivons dans un monde très perturbé, socialement, politiquement et économiquement. Nous ne sommes pas les maîtres du monde. Nous essayons d’apporter notre assistance comme la campagne que nous menons actuellement avec les ministères de la santé.
Nous avons la possibilité de régler les problèmes du football, pas ceux de la société.
Laissez-moi vous dire combien la tragédie égyptienne de Port-Saïd nous a choqués. Nous avons demandé certains éclaircissements aux dirigeants égyptiens et, en particulier, sur ce qui va se passer au sein de la fédération. Nous avons versé une première somme de 250.000 dollars destinée aux familles des victimes. Nous prendrons ultérieurement d’autres mesures d’aide ».

Question : Président vous venez de passer 24 ans à la tête de la CAF . Quel bilan faites-vous de votre action ?

Président Hayatou : Il ne m’appartient pas de me juger moi-même. Si j’en crois ce qui s’est passé au cours de l’Assemblée générale, les associations nationales m’ont délivré un véritable contrat de confiance (un plébiscite spécifie le Président Blatter) en me demandant de rester à la tête de la CAF en 2013 quand j’aurais achevé mon mandat. J’ai dit que si ma santé me le permettait, j’essayerai de terminer un dernier mandat de quatre ans. Certains laissent entendre que je serais un homme malade, d’autres pensent que les années Hayatou sont terminées. Je m’en remets une nouvelle fois à Dieu »