Le CIO durcit le ton. Il était temps. L’instance olympique a annoncé lundi 7 décembre, au terme de la réunion en mode virtuel de sa commission exécutive, une série de sanctions contre la Biélorussie. La première, la plus spectaculaire, touche directement le chef de l’Etat, Alexandre Loukachenko, dont la réélection le 9 août dernier a provoqué une vague de protestations dans le pays. Il est purement et simplement banni des Jeux de Tokyo en 2021. Le président de la Biélorussie ne pourra pas assister à l’événement, malgré son double statut de chef de l’Etat et de président du comité national olympique. Deux autres dirigeants sportifs biélorusses, Viktor Loukachenko, fils d’Alexandre et vice-président du CNO, sont aussi bannis des prochains Jeux d’été. Le troisième dirigeant sanctionné est Dmitry Baskov, le président de la Fédération biélorusse de hockey-sur-glace, membre du conseil d’administration du CNO. Explication de Thomas Bach : « Le CIO en est venu à la conclusion que les dirigeants actuels n’ont pas convenablement protégé les athlètes biélorusses de discriminations politiques. C’est contraire aux principes fondamentaux de la charte olympique, ce qui affecte profondément la réputation du mouvement olympique. » Autre sanction décidée lundi par la commission exécutive du CIO : le gel des subventions accordées au comité national olympique. Mais, précision, les bourses allouées aux athlètes en préparation des Jeux ne seront pas concernées. Elle leur seront directement versées par le CIO. De même, les athlètes biélorusses conserveront toutes leurs chances de se qualifier pour les Jeux de Tokyo puis ceux de Pékin en 2022.
— Publié le 8 décembre 2020