L’année 2021 a débuté sous le signe de la nouveauté pour le COJO Paris 2024. Un nouveau siège, sur la commune de Saint-Denis, à la limite d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Un nouveau cycle, au cours duquel la capitale française deviendra en fin d’été la prochaine ville-hôte des Jeux olympiques et paralympiques. Et même, allez, un nouveau partenaire.
DXC Technology, une société américaine installée en Virginie, mais présente un peu partout dans le monde, est devenue cette semaine le premier « supporteur officiel » des Jeux de Paris 2024. Elle rejoint le programme de marketing national au troisième étage de la fusée. Son engagement n’est pas seulement financier. DXC Technology fournira au comité d’organisation un logiciel destiné à la gestion des finances et des ressources humaines.
Avec ce nouvel entrant, le COJO Paris 2024 n’affiche plus la moindre page blanche. Il compte trois partenaires de premier rang, dits « premium » (BPCE, EDF et Orange), deux partenaires officiels de rang 2 (Le Coq Sportif et la FDJ), et désormais un supporteur officiel, DXC Technology.
A trois années et une poignée de mois de l’événement, le tableau peut sembler très incomplet. Il l’est. L’équipe parisienne espérait avoir rempli toutes les cases du premier étage pour les Jeux de Tokyo en 2020, en ayant fait affaire avec six à huit partenaires premium. Mais les discussions se sont révélées plus délicates que prévu. Puis la crise sanitaire a plombé l’économie mondiale.
Il n’empêche, Tony Estanguet a pu révéler non sans fierté, en décembre dernier, avoir déjà signé pour 502 millions d’euros de partenariat, soit 45 % d’un objectif toujours fixé 1,1 milliard d’euros de recettes en marketing.
La suite ? Elle s’annonce en deux temps. Le temps des contrats, puis celui des annonces. La crise sanitaire impose une stratégie peu commune, où les entreprises pourraient vouloir différer l’annonce de leur engagement auprès du comité de candidature.
Michaël Aloïsio, le directeur de cabinet de Tony Estanguet, l’a expliqué à FrancsJeux : « Les choses continuent à bien avancer dans les discussions de fond. Nous avons avancé, malgré la situation actuelle, avec certains partenaires. Mais ils ne veulent pas forcément l’annoncer trop vite. Plusieurs futurs partenaires souhaitent attendre une fenêtre de communication plus positive. »
En clair, la crise sanitaire et son impact économique n’ont pas freiné l’envie des potentiels soutiens privés du COJO de participer à l’aventure. Tony Estanguet le répète : les Jeux de Paris constituent toujours un événement porteur pour les grandes entreprises. Mais le contexte actuel incite à l’attentisme avant de sortir du bois. Paradoxe : les sponsors se disent prêts à grimper à bord, mais ils ne veulent pas encore le faire savoir.
Sans présager de l’issue de la crise sanitaire, le COJO ne fait pas mystère de ses ambitions. Michaël Aloïsio dévoile ses chiffres : « Nous ambitionnons de pouvoir atteindre plus de 60 % de notre objectif à la fin de l’année 2021, soit environ les deux tiers de nos partenaires. »
Le maintien des Jeux de Tokyo, synonyme d’un début de retour à la normale, pourrait s’accompagner pour le COJO de la révélation de nouveaux partenaires. Dans le cas contraire, le temps des annonces serait encore repoussé.