A une année des Jeux d’hiver de Pékin 2022, la mobilisation s’organise un peu partout dans le monde pour déplacer, voire boycotter, l’événement olympique. Le dernier appel en date vient du Canada. Justin Trudeau, le Premier ministre, a profité d’une conférence de presse pour évoquer publiquement le sujet. « Sur la question des Jeux olympiques, nous continuons à nous faire entendre pour défendre les droits de l’homme dans le monde entier et à dénoncer les violations, comme je l’ai fait personnellement dans le passé, notamment auprès des dirigeants chinois, a-t-il expliqué mardi 16 février. Nous savons que le CIO, le comité olympique canadien, le comité paralympique canadien et d’autres organisations examinent cette question de très près. Nous continuerons certainement nous aussi à la suivre de près. » Jusque-là, rien de très nouveau. Mais deux partis d’opposition, les Conservateurs et les Verts, se montrent nettement plus offensifs. Ils appellent le gouvernement de Justin Trudeau à adopter une position plus tranchée. Erin O’Toole, la leader du parti conservateur canadien, a confié aux médias : « Quelle preuve supplémentaire le gouvernement doit-il voir avant de conclure si oui ou non un génocide a lieu en Chine. Et, étant donné que nous discutons même de la possibilité d’un génocide, la ville de Pékin est-elle un lieu approprié pour les Jeux olympiques ? » Même son de cloche chez les Verts, où Annamie Paul, la cheffe du parti, exhorte le gouvernement canadien à peser de tout son poids pour une délocalisation des Jeux d’hiver hors de la Chine.
— Publié le 17 février 2021