Caster Semenya ne renonce pas. L’athlète sud-africaine, double championne olympique du 800 m, a saisi la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) dans l’espoir de faire annuler le règlement de World Athletics sur les athlètes hyperandrogènes. Ses avocats l’ont annoncé jeudi 25 février, expliquant dans un communiqué que « le combat permanent de Semenya pour la dignité, l’égalité et les droits fondamentaux des femmes dans le sport a franchi une étape cruciale avec le dépôt d’une requête » auprès de la CEDH. Toujours selon son entourage, le gouvernement sud-africain aurait décidé lui aussi de déposer un recours, dès le mois prochain, auprès de la même juridiction basée à Strasbourg. Caster Semenya n’en est pas à son coup d’essai pour tenter d’inverser la décision du TAS, rendue l’an dernier en faveur de World Athletics. Elle a déjà déposé, et perdu, un recours en septembre dernier contre la Cour suprême suisse. Mais ses avocats estiment que la justice suisse a « manqué à ses obligations de la protéger contre la violation de ses droits en vertu de la Convention européenne des droits de l’homme ». La nouvelle démarche entamée par ses avocats pourrait bien être la dernière. Mais il n’est pas certain qu’elle intervienne à temps pour l’autoriser, en cas de succès, à participer aux Jeux de Tokyo sur sa distance de prédilection. Aucune date n’a en effet encore été fixée par la Cour. En attendant, Caster Semenya se prépare sur 200 m, avec l’ambition de décrocher son billet pour les Jeux de Tokyo.
— Publié le 26 février 2021