— Publié le 2 mars 2021

Le TAS annule la suspension de l’Iran

Judo

Camouflet pour la Fédération internationale de judo (IJF). Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annulé lundi 1er mars la suspension illimitée infligée par l’instance à la fédération iranienne pour avoir contraint l’un de ses athlètes à refuser d’affronter un adversaire israélien. Les faits remontent au mois d’août 2019, à l’occasion des championnats du monde de judo à Tokyo. L’Iranien Saeid Mollaei, le champion du monde sortant dans la catégorie des moins de 81 kg, créé la polémique en expliquant avoir subi des pressions de sa fédération pour ne pas affronter l’Israélien Sagi Muki en finale. Il se serait volontairement incliné en demi-finale, puis encore dans le combat pour la 3ème place, afin de ne pas croiser la route du futur vainqueur. Deux mois plus tard, l’IJF annonce sa décision de bannir l’Iran de toutes ses compétitions, pour une période illimitée, jusqu’à ce que le pays « apporte de fortes garanties de son respect des statuts de l’IJF et que ses membres acceptent de combattre contre des Israéliens ». La fédération iranienne de judo a saisi le TAS. Dans son verdict rendu lundi 1er mars, la juridiction basée à Lausanne reconnait les « sévères violations » des règles de l’IJF commises par l’Iran, mais elle estime que le pays ne peut pas être sanctionné d’une suspension sans limite de durée. La balle est donc désormais à nouveau dans le camp de la commission de discipline de l’IJF. Mais dans l’attente d’une éventuelle nouvelle sanction, les judokas iraniens peuvent envisager une participation aux Jeux de Tokyo.