Un pas de géant. Le comité olympique et paralympique américain (USOPC) veut tordre le cou à la règle 50 de la charte olympique sur l’interdiction de manifester aux Jeux une opinion politique, raciale ou religieuse. Il a dévoilé mardi 30 mars l’ensemble des règles qui seront appliquées lors des sélections olympiques et paralympiques pour les Jeux de Tokyo. Pour la première fois, les athlètes auront le droit d’exprimer leur protestation sur le terrain. Ils pourront notamment lever le poing ou s’agenouiller pendant l’hymne national. Et ils seront autorisés à manifester leur combat pour la justice raciale. Dès le mois de décembre dernier, l’USOPC avait admis le principe de laisser les athlètes exprimer une opinion sur le terrain de compétition. L’instance américaine en a désormais défini le cadre et les règles. Selon le document envoyé aux athlètes américains, les manifestations pourront se faire par la parole, par le geste, ou encore via des messages inscrits sur les vêtements. L’USOPC explique qu’il sera possible, par exemple, de porter une casquette ou un maillot marqué des slogans « Black Lives Matter » ou « Trans Lives Matter ». Précision : cette entorse à la charte olympique concerne seulement les épreuves de sélection. Aux Jeux, l’expression d’une opinion politique, raciale ou religieuse restera interdite et passible de sanctions.
— Publié le 31 mars 2021