La série continue. Elle devient monotone. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a rendu mercredi 7 avril sa décision dans une douzaine d’affaires impliquant des athlètes russes. Elles font tomber des têtes, dont certaines assez illustres. Quatre anciens athlètes russes, dont deux médaillés d’or olympiques, ont été rétroactivement sanctionnés pour dopage sur la foi de preuves contenues dans le rapport McLaren. Andrey Silnov, le champion olympique à la hauteur aux Jeux de Pékin en 2008, Natalia Antyukh, la championne olympique du 400 m haies aux Jeux de Londres en 2021, sont disqualifiés de façon rétroactive. Même punition pour Yelena Soboleva, médaillée d’argent sur 1500 m aux Mondiaux 2007 à Osaka, et pour Oksana Kondratyeva, une ancienne spécialiste du lancer du marteau. Ces quatre athlètes sont sanctionnés d’une période d’inéligibilité de quatre à huit ans. Une peine très anecdotique puisqu’ils ont tous déjà mis fin à leur carrière sportive. Leurs résultats sont également annulés et rayés des palmarès, mais seulement à partir de mai 2011 pour Yelena Soboleva, juin 2013 pour Natalya Antyukh, juillet 2013 pour Oksana Kondratyeva et Andrey Silnov. Là aussi, les quatre Russes échappent au pire, car leurs meilleurs résultats sont antérieurs. Andrey Silnov et Natalya Antyukh conservent donc leurs titres olympiques. Dans un même communiqué, le TAS a annoncé avoir réduit la suspension infligée par World Athletics à quatre autres athlètes russes, dont Ivan Ukhov, l’ex-champion olympique du saut en hauteur aux Jeux de Londres 2012. Initialement sanctionné d’une suspension de quatre ans, il a vu sa peine réduite à deux ans et neuf mois, mais il reste privé de sa médaille d’or olympique.