Une victoire pour la parité. Un juge américain du District central de Californie, R. Gary Klausner, a approuvé lundi 12 avril l’accord conclu entre les joueuses de l’équipe féminine américaine de football et leur fédération (USSF) sur leurs conditions de travail. L’accord avait été signé en décembre dernier. Il accorde aux joueuses le même traitement que celui dont bénéficie la sélection masculine, notamment pour les voyages en avion, les séjours à l’hôtel, ou encore le choix des sites d’entraînement et du personnel d’encadrement. Pas question pour autant, pour les championnes du monde en titre, de se contenter de ce succès. Elles en veulent plus. « Je pense que nous avons franchi une première étape pour les femmes dans le sport », a suggéré Megan Rapinoe depuis Le Havre, où les Etats-Unis affrontent la France ce mardi 13 avril en match amical. Mais les internationales américaines ont annoncé leur intention de faire appel dans un procès intenté sur les inégalités salariales avec les hommes. Dans un premier verdict, rendu en mai 2020, le même juge californien avait rejeté la demande des joueuses de bénéficier des mêmes conditions de salaire. Elles réclamaient plus de 66 millions de dollars de dommages et intérêts, en vertu des lois américaines sur l’égalité salariale. « Nous avons l’intention de faire appel de la décision de la Cour sur l’inégalité des salaires, qui ne tient pas compte du fait que les joueuses ont été payées à des taux inférieurs à ceux des hommes qui font le même travail », a expliqué la porte-parole de l’équipe, Molly Levinson. Réaction de la Fédération américaine de football : « Nous avons offert à l’équipe nationale féminine la compensation identique à celle fournie à nos joueurs masculins pour tous les matches gérés par la Fédération. Malheureusement, elle n’a pas accepté notre offre ni notre invitation de longue date à nous rencontrer pour essayer de trouver une solution, à moins que nous n’acceptions d’abord de combler la différence entre les rétributions des Coupes du Monde masculine et féminine, qui sont déterminées, contrôlées et payées par la FIFA. Notre demande de rencontre tient toujours et nous espérons que l’équipe féminine l’acceptera très bientôt. »
— Publié le 13 avril 2021