Un pas en avant. La commission exécutive du CIO a présenté, en fin de semaine passée, les nouvelles directives de la règle 50.2 de la Charte olympique sur la liberté d’expression des athlètes aux Jeux. Comme attendu, elles affichent un certain assouplissement, mais il reste très contrôlé. Aux Jeux de Tokyo, les compétiteurs auront ainsi la possibilité d’exprimer leur opinion dans les espaces presse (zones mixtes, centres des médias, conférences de presse), y compris lorsqu’ils s’adressent aux journalistes, lors des réunions d’équipe, dans les médias traditionnels ou numériques, sur les réseaux sociaux, et enfin sur l’aire de compétition avant le début de l’épreuve (c’est-à-dire après avoir quitté la « salle d’appel » – ou son équivalent – ou pendant la présentation de l’athlète ou de l’équipe). Mais, précision d’importance, l’expression de l’opinion devra être conforme aux principes fondamentaux de l’Olympisme, ne pas être dirigée, directement ou indirectement, contre des personnes, des pays ou des organisations, et enfin ne pas avoir d’effet perturbateur. Cette dernière notion peut sembler assez vague, mais le CIO explique qu’il ne sera pas autorisé, par exemple, d’exprimer une opinion pendant l’hymne national et/ou la présentation d’un autre athlète ou d’une équipe. Il ne sera non plus autorisé de déployer un drapeau ou une bannière. Ces nouvelles directives sont le résultat d’une consultation lancée par la commission des athlètes du CIO en juin 2020 auprès de plus de 3.500 athlètes représentant 185 CNO et les 41 sports olympiques.
— Publié le 5 juillet 2021