J – 7. Une semaine seulement sépare Tokyo de l’ouverture des Jeux olympiques. Le début officiel, ce vendredi 16 juillet, de la trêve olympique. Thomas Bach a choisi de célébrer la journée par un voyage express à Hiroshima. Pour le reste, le flou demeure.
Sur le front sanitaire, tout va mal. La capitale japonaise a enregistré jeudi 15 juillet le total de 1.308 nouveaux cas de COVID-19. Il s’agit du nombre le plus élevé depuis près de six mois, seulement surpassé par les 1.485 cas recensés le 21 janvier. Tokyo était alors placée en état d’urgence. La métropole japonaise en est ressortie brièvement, pour y retourner jusqu’au 22 août.
Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo, l’a pointé du doigt : la hausse la plus importante des cas graves et des hospitalisations concerne actuellement des personnes âgées de 50 ans et moins, encore non vaccinées pour une grande majorité d’entre elles.
Malgré cela, Thomas Bach continue à croire en une éclaircie dans le ciel de Tokyo pour les jours ou les semaines à venir. Selon un fonctionnaire du gouvernement japonais, s’exprimant sous couvert d’anonymat, le président du CIO aurait demandé au Premier ministre, Yoshihide Suga, d’envisager la présence de spectateurs sur les sites officiels dans l’hypothèse où la situation sanitaire afficherait une nette amélioration.
Prudent, le Premier ministre japonais n’a pas fermé la porte, mais il aurait suggéré qu’une telle décision ne pourrait pas être prise sans réunir toutes les parties prenant, à savoir les autorités nationales et locales, le CIO, l’IPC et le comité d’organisation.
Au dernier pointage, seulement 26 des 750 sessions des Jeux olympiques de Tokyo pourront accueillir du public, mais en nombre restreint, soit environ 3,5 % du total des places initialement disponibles.
Pour le reste, les Japonais continuent à avancer en aveugle, adaptant comme ils le peuvent les règles des Jeux à l’état de la situation sanitaires. A une semaine de l’ouverture, l’agence Kyodo News révèle que les athlètes considérés comme cas contact pourront malgré tout participer à leur compétition, sous réserve d’avoir été testés négatifs six heures avant le début de leur épreuve.
L’information aurait été lâchée par une source dite « bien informée« . Elle n’est pas encore officielle. Selon cette source, le gouvernement japonais et le comité d’organisation plancheraient sur un processus sanitaire prévoyant des tests PCR sur tous les cas contact six heures environ avant le début des compétitions.
Sur le plan pratique, la manoeuvre s’annonce complexe. Pour un athlète engagé dans une série matinale, le contrôle devrait intervenir au milieu de la nuit. A 3 heures, par exemple, pour une épreuve devant débuter à 9 heures le matin. Le compétiteur sera contraint d’attendre le dernier moment avant d’obtenir le feu vert pour se lancer dans la compétition.
Selon la même source, les athlètes cas contact qui auraient passé avec succès ce test PCR de la dernière chance, à six heures de leur entrée en piste, devront très certainement en subir un autre après la compétition, surtout s’ils sont engagés dans un sport ou une discipline impliquant un contact physique avec un adversaire ou un membre de l’équipe.
Dans la dernière version du guide pratique (« playbook ») à l’usage des athlètes, publiée le mois dernier, les organisateurs des Jeux précisent qu’un athlète cas contact devra s’isoler dans une chambre privée du village olympique. Il lui sera demandé de prendre ses repas seul. Il lui faudra emprunter un moyen de transport spécifique – véhicule individuel – pour se rendre sur le terrain d’entraînement ou de compétition.