A trois jours de la cérémonie d’ouverture, l’Australie compte les heures avant la décision du CIO, annoncée pour mercredi 21 juillet en fin d’après-midi, d’attribuer à Brisbane l’organisation des Jeux d’été en 2032. Le Japon, de son côté, se penche déjà sur le tableau des médailles prévisibles de sa propre édition de l’événement olympique. Et l’exercice n’est pas pour lui déplaire.
Selon Gracenote, la société américaine spécialisée dans l’analyses des données sportives, le Japon peut s’attendre à vivre entre le 23 juillet et le 8 août des Jeux d’été historiques en termes de résultats. Malgré la crise sanitaire, censée saupoudrer les compétitions d’un tamis d’incertitude, le pays-hôte devrait rafler 26 titres olympiques, soit 10 de plus que son record personnel aux Jeux d’été.
Toujours selon Gracenote, dont le dernier rapport a été publié en toute fin de semaine passée, le Japon pourrait ainsi grimper au 4ème rang du classement des médailles, sa meilleure place depuis 53 ans. Son bilan dépasserait de loin les 16 médailles d’or décrochées aux Jeux de Tokyo en 1964. Mieux : il serait supérieur au nombre de titres remportés lors des Jeux de Londres 2012 et Rio 2016 cumulés.
Au total, le Japon s’offrirait 60 médailles, nettement plus que les 41 places sur le podium obtenues aux Jeux de Rio 2016.
Dans le détail, Gracenote promet au Japon une médaille d’or pour Naomi Osaka dans le tournoi de tennis féminin, une autre pour les équipes de baseball et softball, et deux pour le nageur Daiya Seto (200 et 400 m 4 nages, plus l’argent au 200 m papillon), annoncé comme le plus médaillé des Japonais aux Jeux de Tokyo.
Le pays hôte devrait également largement profiter des sports additionnels pour améliorer son bilan collectif, avec une moisson de podiums en surf, skateboard, escalade et karaté. En revanche, sa domination sur la lutte libre devrait se terminer, avec un pronostic de zéro médaille d’or, une cruelle première depuis les Jeux de Sydney en 2000.
Pour le reste, le trio de tête estimé par Gracenote se révèle classique. Les Etats-Unis en tête, avec un bilan de « seulement » 96 médailles, contre 121 aux Jeux de Rio en 2016. Les athlètes du comité olympique de la Russie – nom de la délégation russe aux Jeux de Tokyo – en deuxième position avec 68 places sur le podium. Puis la Chine à la troisième position, avec 66 médailles. Mais Gracenote prévient : prédire le résultat de la Chine revient à peu près à vouloir deviner l’avenir dans le marc de café, environ 80 % des athlètes chinois placés dans le top 8 virtuel n’ayant pas participé à la moindre compétition internationale depuis le début de la pandémie.
Les analystes de la société américaine le suggèrent : le jeu des pronostics s’annonce plus aléatoire que jamais pour cet événement olympique. « Les Jeux de Tokyo seront très certainement encore plus imprévisibles que d’habitude, estime Simon Gleave, en charge des analyses sportives chez Gracenote. De nombreux événements ont été annulés en 2020. Cette année , les athlètes de certains pays comme la Chine n’ont pas participé aux compétitions internationales. »