La polémique reprend au Qatar. Amnesty International a appelé les autorités de l’état du Golfe à ouvrir une enquête sur un grand nombre de décès inexpliqués de travailleurs migrants sur les chantiers de construction des stades du Mondial de football en 2022. Selon un communiqué de l’ONG internationale, « les autorités qataries ont omis d’enquêter sur la mort de milliers de travailleurs migrants survenue au cours de la dernière décennie, malgré des preuves établissant un lien entre les décès prématurés et les conditions de travail dangereuses « . Amnesty International s’appuie sur un rapport publié jeudi 26 août, dans lequel elle apporte des éléments détaillant la façon dont le Qatar délivrerait régulièrement des « certificats de décès de travailleurs migrants sans mener des enquêtes adéquates, attribuant les morts à des causes naturelles ou à des cas d’insuffisance cardiaque. » L’ONG soutient que dans 70 % des cas, les causes du décès ne sont en réalité pas déterminées. Amnesty International a analysé 18 certificats de décès émis entre 2017 et 2021. Quinze d’entre eux contiennent des termes très vagues, laissant planer le doute sur la cause exacte de la mort. Les autorités du Qatar répètent avoir mis en place des règles et des protocoles censés améliorer les conditions de travail des ouvriers migrants sur les chantiers du Mondial 2022, mais elles refusent toujours de communiquer sur le nombre de décès parmi cette population.
— Publié le 26 août 2021