Le mouvement olympique est en deuil. Jacques Rogge, le huitième président du CIO, s’est éteint à l’âge de 79 ans des suites d’une longue maladie. Il avait dirigé l’instance olympique entre 2001 et 2013, avant de laisser à place à Thomas Bach, ayant accompli ses deux mandats de huit et quatre ans. Chirurgien orthopédiste de profession, le Belge avait connu une carrière sportive en voile avant de devenir dirigeant. Il avait participé aux Jeux de Mexico 1968, Munich 1972 puis Montréal 1976, avant de de rejoindre le conseil d’administration du Comité olympique et interfédéral belge (COIB). Chef de mission de l’équipe belge aux Jeux de Moscou 1980, Los Angeles 1984 et Séoul 1988, il en était devenu le président en 1989. La suite de son parcours a rapidement pris une dimension plus internationale. Entré au CIO en 1991, il a rapidement grimpé les échelons de l’instance, jusqu’à en devenir le président lors de la 112e session, organisée en 2001 à Moscou, succédant à l’Espagnol Juan Antonio Samaranch. Arrivé à la tête du CIO après le scandale de corruption pour l’attribution des Jeux d’hiver de Salt Lake City en 2002, Jacques Rogge a surtout cherché à ramener la sérénité au sein du CIO. En douze années de présidence, il a mené une lutte sans relâche contre le dopage, renforcé la puissance économique du CIO et donné naissance aux Jeux olympiques de la jeunesse, dont la première édition s’est tenue en 2010, pendant son deuxième mandat. Depuis 2013 et l’arrivée de Thomas Bach à la présidence, Jacques Rogge a continué à servir l’olympisme, malgré la maladie. Il a notamment assuré quelques missions pour le compte des Nations-Unies. Mais ses apparitions s’étaient faites de plus en plus rares ces dernières années. Très affaibli, il s’était retiré dans sa maison de Deinze, dans les Flandres.
