La Cour administrative d’appel de Paris n’en finit plus de statuer sur les contentieux relatifs aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Après le dossier du village des médias, a priori classé mais toujours contesté, elle a été saisie en urgence mercredi 15 septembre par les opposants à la construction d’une piscine d’entraînement à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Cinq requérants (trois jardiniers et deux associations de défense de l’environnement) ont saisi la justice pour tenter d’empêcher un projet qui, plaident-ils, rogne sur les historiques jardins ouvriers de la commune. Selon leur avocat, la construction de l’équipement olympique sur les jardins familiaux entrainerait une « rupture du corridor écologique« . L’audience est intervenue une quinzaine de jours après l’évacuation forcée d’un groupe de militants écologistes qui occupaient les lieux depuis quatre mois. Dans le camp d’en face, l’avocat de la ville d’Aubervilliers a tenté de démontrer patiemment que le projet de piscine était en réalité prévu sur une zone déjà largement artificialisée, comprenant notamment une gare de bus et un parking, en plus des jardins. « Ce n’est pas le centre nautique qui va fondamentalement dégrader la situation« , a-t-il suggéré, insistant sur l’importance de combler la carence en piscines dont souffre le département de la Seine-Saint-Denis. Les jardins ouvriers des Vertus, une zone centenaire de 2,5 hectares, doivent être amputés de 4.000 m2 pour la construction de la piscine d’entraînement. La majorité des jardiniers concernés a déjà été relogée sur d’autres parcelles voisines. La décision du tribunal administratif sera rendue au plus tard lundi 20 septembre.
— Publié le 16 septembre 2021