Paris 2024 avance. A son rythme, sans chercher à brûler les étapes. Mais sans s’interdire non plus de dévoiler sa partition avant de la mettre en musique.
Mardi 21 septembre, le premier conseil d’administration du COJO de la rentrée a débattu de deux sujets qui ne seront pas concrétisés avant… l’année 2023 : le parcours de la flamme et le programme des volontaires. Un simple avant-goût, donc, mais assez détaillé pour en deviner la suite.
La flamme, d’abord. Son parcours sera dévoilé au deuxième trimestre 2023. Mais le comité d’organisation a déjà noirci son carnet de notes des grands principes du projet et même, surprise, des chiffres clefs. Sauf changement de programme, il devrait durer environ 80 jours, traverser 700 villes et faire étape dans 70 d’entre elles. La priorité sera accordée aux communes labellisées Terre de Jeux Paris 2024.
Le schéma du parcours devrait permettre de toucher 90 % de la population française. Avec au moins une incursion en outremer, mais aussi un ou plusieurs possibles détours dans les pays limitrophes : la Belgique (Bruxelles) pour lui donner une dimension européenne, l’Italie pour concrétiser l’accord de coopération signé aux Jeux de Tokyo avec le comité d’organisation de Milan-Cortina 2026.
Au total, il comptera environ 12.000 relayeurs. Grande première : les porteurs de la flamme pourront être individuels ou collectifs. Le COJO souhaite ainsi valoriser l’esprit d’équipe, en créant un engouement plus fort au niveau local, notamment dans les clubs sportifs.
Autre nouveauté : les deux parcours de la flamme, olympique et paralympique, ne feront qu’un, au moins dans leur approche et leur conception. Le premier « chapitre » du projet, le relais des Jeux olympiques, intégrera le mouvement paralympique, en incluant un nombre important de relayeurs en situation de handicap. Pour répondre à la même logique, le parcours du flambeau paralympique sera ouvert à des participants valides.
Enfin, le relais de la flamme aura ses propres partenaires. Une habitude. Son programme de marketing comptera trois niveaux. Pour le haut de la pyramide, les sponsors des éditions passées (Coca-Cola et Toyota) auront la priorité.
Deuxième dossier, le programme des volontaires. Pas le moins épais de la pile. La plateforme de recrutement ne sera pas ouverte avant le mois de février 2023. Mais, comme pour le relais de la flamme, le COJO a arrêté ses chiffres. Il estime ses besoins à 45.000 bénévoles, français pour le gros des troupes, mais avec l’ajout d’environ 3 à 5 % de volontaires étrangers.
Dans le détail, 31.500 volontaires seront affectés aux Jeux olympiques, puis 13.500 oeuvreront pendant l’événement paralympique. Ils devront être âgés d’au moins 18 ans au 1er janvier 2024, parler français ou anglais, être disponibles un minimum de 10 jours, avec un jour de repos par semaine pendant leur mission.
Les candidats retenus ne seront ni logés ni transportés (sauf pour les transports publics en région parisienne), encore moins défrayés. Un bénévolat pur et dur. Mais ils auront droit à un repas par jour et seront équipés par Décathlon, entré en début d’été dernier dans le programme de partenariat privé du COJO.
En marge du plan bénévoles préparé par le comité d’organisation, Paris et certaines villes hôtes des épreuves sportives vont elles aussi recruter leurs volontaires. Ils devraient être au minimum 20.000 sur l’ensemble du territoire.
Début de la phase de recrutement en février 2023, avec l’ambition de rassembler au moins 90.000 postulants (pour 45.000 places). Rien ne presse, donc. Mais le COJO a déjà débuté les grandes manoeuvres. Une charte du volontariat olympique et paralympique a été publiée mardi 21 septembre, à l’occasion du premier conseil d’administration de la rentrée. Elle recense notamment 75 missions génériques proposées aux futurs postulants.
En parallèle, le COJO explique travailler déjà avec le mouvement sportif, dont les fédérations des disciplines olympiques et paralympiques, pour identifier les meilleurs profils. Une même démarche est initiée avec les villes labellisées Terre de Jeux et les partenaires privés. Le Club Paris 2024 permettra également à certains de ses membres de se porter candidats avant l’ouverture officielle de la plateforme de recrutement.
Une campagne de communication, nationale et internationale, est prévue avant la mise à feu. Elle est annoncée pour l’automne 2022.