Ils l’avaient annoncé, ils ont tenu parole. Deux activistes tibétains ont organisé une manifestation d’opposition aux Jeux d’hiver de Pékin 2022, dimanche 17 octobre, sur le site de l’Acropole à Athènes. Leur coup de force a été de courte durée, avant l’intervention de la police grecque et leur arrestation. Mais les manifestants ont malgré tout eu le temps de brandir le drapeau tibétain et celui de la « révolution de Hong Kong » au sommet de l’Acropole. Ils ont également scandé des slogans hostiles à la tenue des Jeux d’hiver de Pékin 2022 (4 au 20 février), appelant à un boycott de l’événement et à la libération du Tibet. Les drapeaux avaient été accrochés aux échafaudages de l’Acropole. Ils ont rapidement été saisis par la police grecque. Les deux activistes, citoyens américains d’origine asiatique, sont membres du groupe « No Beijing 2022 ». Les autorités grecques s’attendent à une autre salve de manifestations, sans doute plus massives, ce lundi 18 octobre aux abords du stade antique d’Olympie, sur la péninsule du Péloponnèse, où doit être allumée dans la matinée la flamme des prochains Jeux d’hiver. Elle sera ensuite transmise aux Chinois, dès le lendemain, pour être embarquée illico dans un avion pour Pékin. Crise sanitaire oblige, le traditionnel relais du flambeau entre Olympie et Athènes a été annulé, réduisant ainsi nettement les possibilités de manifestations hostiles au régime de Pékin.
— Publié le 18 octobre 2021