Les choses ne traînent pas en Ukraine. Au lendemain d’un rapport de l’Agence mondiale antidopage révélant des manipulations de contrôles par l’agence ukrainienne de lutte contre le dopage, les têtes commencent à tomber. Les autorités politiques du pays semblent déterminées à montrer leur réactivité. « L’agence antidopage de l’Ukraine a violé les standards de tests internationaux », a confirmé dans un communiqué le ministère de la Jeunesse et du Sport. Conséquence : deux dirigeants de l’agence en question ont pris la porte. Le directeur, Ivan Kourlichtchouk, et son adjoint, Iaroslav Kroutchek, ne font plus partie de la maison. Selon la version officielle, ils ont « démissionné ». Le ministère ukrainien de la Jeunesse et du Sport insiste : « Nous ne permettons à personne de violer les règles antidopage ». La réaction est sans nuance, mais elle apparait très tardive. Selon l’enquête menée par l’AMA, l’agence ukrainienne antidopage prévenait les athlètes des contrôles à venir et allait jusqu’à les convoquer dans ses locaux pour les soumettre à des tests secrets, censés déterminer s’ils risquaient d’être convaincus de dopage à l’occasion d’un contrôle officiel. Cette pratique remonterait au moins jusqu’à l’année 2012.
— Publié le 28 octobre 2021