Dans une vidéo percutante réalisée avec le soutien du Comité International Olympique (CIO), les athlètes qui ont participé aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020 appellent les dirigeants mondiaux à agir en faveur du climat. Cet appel intervient alors que les gouvernements du monde entier, ainsi que les représentants des entreprises et de la société civile, se réunissent à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP26), laquelle débute cette semaine à Glasgow, en Grande-Bretagne.
Lancée par Hannah Mills, membre de l’ordre de l’Empire britannique, double championne olympique de voile et navigatrice britannique la plus décorée de tous les temps, et par la rameuse olympique britannique Melissa Wilson, la vidéo présente plus de 50 athlètes olympiques et paralympiques des quatre coins du monde.
Parmi eux, citons notamment le triple médaillé olympique Pau Gasol (basketball, Espagne), qui est également membre de la commission des athlètes du CIO, le double champion olympique et détenteur du record du monde du marathon Eliud Kipchoge (Kenya), le champion olympique de Tokyo 2020 Tom Daley (plongeon, Grande-Bretagne), le double champion olympique Andy Murray (tennis, Grande-Bretagne), la championne olympique de Tokyo 2020 Emma Twigg (aviron, Nouvelle-Zélande) et la championne paralympique de Tokyo 2020 Hannah Cockroft, membre de l’ordre de l’Empire britannique (sprint en fauteuil roulant, Grande-Bretagne), le paralympien de Tokyo 2020 Koyo Iwabuchi (tennis de table, Japon) et la championne olympique de Tokyo 2020 Martine Grael (voile, Brésil).
Les athlètes évoquent les défis et les obstacles qu’ils ont surmontés dans leur quête de l’excellence lors des Jeux de Tokyo 2020, et appellent les dirigeants du monde entier à faire de même, alors qu’ils se réunissent aux « Jeux Olympiques du climat » pour décider de la réponse mondiale à apporter à la crise climatique.
Ainsi que l’a déclaré Hannah Mills : « Le rêve olympique consiste à donner le meilleur de soi-même – et cela ne signifie pas seulement concourir ou gagner des médailles, mais aussi être un bon citoyen du monde. » Et d’ajouter : « Je pense qu’il est de notre responsabilité d’utiliser nos plateformes pour souligner la nécessité pour nous tous de vivre et d’agir de manière plus responsable. »
En 2019 – également soutenue par le CIO – Hannah Mills a lancé le Big Plastic Pledge, un mouvement mené par les athlètes pour éliminer l’utilisation du plastique à usage unique dans le sport et au-delà. Elle est convaincue que si l’ensemble de la communauté sportive modifie ses habitudes et fait entendre sa voix, l’effet d’entraînement peut créer un véritable déferlement de changements à l’échelle mondiale.
« Notre mouvement environnemental a la chance d’avoir le soutien du CIO », indique Hannah Mills. « C’est une preuve évidente de l’engagement de l’institution olympique à construire un monde meilleur grâce au sport. Cependant, le sport n’est qu’un élément d’un problème mondial beaucoup plus vaste. Nous comptons sur les dirigeants mondiaux pour prendre des mesures rapides en faveur du climat lors de la COP26. »
Le président du CIO, Thomas Bach, a confié pour sa part : « Le CIO est ravi de soutenir cette initiative et d’aider les athlètes olympiques à utiliser leur voix puissante pour créer un avenir plus durable pour tous. » Et de poursuivre : « Le changement climatique est l’un des plus grands défis auxquels l’humanité ait jamais été confrontée, et le CIO est fier de diriger la réponse du Mouvement olympique à cette crise. Le récent engagement que nous avons pris de réduire nos émissions de carbone de 50 % d’ici à 2030 et le soutien que nous apportons à cette initiative s’inscrivent dans cet effort. Le sport a le pouvoir de rendre le monde meilleur et aujourd’hui nous avons l’occasion d’utiliser ce pouvoir face au changement climatique. »
La durabilité est l’un des trois piliers essentiels de l’Agenda olympique 2020+5, la feuille de route stratégique pour l’avenir du Mouvement olympique. Le CIO s’attache à intégrer les principes de durabilité dans toutes ses activités – que ce soit en tant qu’organisation, propriétaire des Jeux Olympiques ou chef de file du Mouvement olympique. Dans le cadre de cet effort, le CIO travaille avec les athlètes pour tirer parti de leur pouvoir d’inspiration afin de promouvoir la durabilité par le sport.
En réponse à la crise climatique majeure, le CIO, qui est déjà une organisation neutre en carbone, s’est engagé à avoir un impact positif sur le climat à compter de 2024. En d’autres termes, il éliminera plus d’émissions de carbone de l’atmosphère qu’il n’en émet.
Pour ce faire, le CIO réduira ses émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre de 30 % d’ici 2024 et de 50 % d’ici 2030, compensera les émissions résiduelles par le biais du projet de forêt olympique, et usera de son influence pour encourager le Mouvement olympique dans son ensemble à prendre des mesures contre le changement climatique.
À partir de 2030, le CIO exige que toutes les éditions des Jeux Olympiques aient un impact positif sur le climat. S’inspirant de cette exigence, Paris 2024 travaille déjà à l’organisation de Jeux Olympiques à contribution positive pour le climat en 2024.
En 2018, en collaboration avec ONU Changements climatiques, le CIO a contribué à l’élaboration de l’accord-cadre des Nations Unies « Le sport au service de l’action climatique » – lequel vise à encourager l’action en faveur du climat au sein de la communauté sportive mondiale. Plus de 270 organisations sportives y ont adhéré jusqu’à présent, y compris le CIO. À noter que le CIO a joué un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de cet accord-cadre.