Surprise dans le mouvement sportif international. Moins d’une semaine après l’élection d’un nouveau président, l’Italien Ivo Ferriani, l’Association mondiale des fédérations sportives internationales (GAISF) a annoncé à ses membres qu’elle serait bientôt dissoute. Elle l’a fait la semaine passée par un courrier électronique, où elle explique que la dissolution de GAISF sera effective en mai prochain à l’occasion de l’assemblée générale, prévue dans le cadre de SportAccord à Yekaterinburg, en Russie. La lettre envoyée à la centaine de fédérations membres de l’instance est signée par Ivo Ferriani, par ailleurs président de la Fédération internationale de bobsleigh et skeleton (IBSF), et membre de la commission exécutive du CIO. La mort annoncée de GAISF sonne comme une reprise en main de l’ensemble du mouvement sportif, olympique ou non, par le CIO, dont les relations avec l’organisation internationale n’ont pas toujours été cordiales. Personne n’a oublié la passe d’armes entre Thomas Bach et Marius Vizer, alors à la tête de GAISF, pendant l’édition 2015 de SportAccord à Sotchi. Mais elle pourrait aussi se traduire par l’arrêt définitif de deux rendez-vous sportifs, les Jeux mondiaux urbains et les Jeux mondiaux des sports de combat, initiés par GAISF. Le premier événement multisport a connu depuis sa création une seule édition, disputée 2019 à Budapest. Le second, créé en 2010, est prévu en 2023 à Riyad, en Arabie saoudite. La disparition des Jeux mondiaux urbains et des Jeux mondiaux des sports de combat ne serait pas regrettée par le CIO. Sans les citer directement, Thomas Bach a souvent pointé du doigt la prolifération d’événements multisports, peu en accord selon lui avec les exigences de développement durable et la nouvelle donne économique de l’Agenda 20+5.
