World Rugby marche dans les pas du CIO. A l’image de l’instance olympique, la Fédération internationale de rugby a décidé de remplacer le classique processus de sélection des pays-hôtes de ses événements majeurs, construit autour d’une campagne de candidature et d’un vote pour la décision finale, par une approche dite « partenariale« . Désormais, le Conseil de World Rugby désigne un « candidat préférentiel‘, invité à poursuivre la course et, sauf surprise, à remporter la mise. Une démarche qui ressemble comme une soeur à celle choisie par le CIO pour l’attribution à Brisbane des Jeux d’été en 2032. L’instance du rugby l’a annoncé via un communiqué : l’Angleterre est désignée par le Conseil comme candidat préférentiel pour la Coupe du Monde féminine en 2025, l’Australie a hérité du même statut privilégié pour le Mondial masculin en 2027. Les Etats-Unis, de leur côté, « entameront un dialogue exclusif ciblé » pour la Coupe du Monde masculine en 2031, mais aussi pour une édition féminine dans le futur. En clair, les jeux sont faits, ou presque. Les autres pays candidats n’ont plus d’autre choix qu’attendre la décision finale, en se projetant déjà sur une candidature à plus long terme. Seule incertitude : le Mondial féminin en 2029. World Rugby l’explique : des discussions « sont en cours avec un certain nombre de parties intéressées« , mais à ce stade du processus aucun pays n’a encore été désigné candidat préférentiel. La course reste donc très ouverte. A en croire l’instance présidée par l’Anglais Bill Beaumont, ce nouveau processus de sélection des pays-hôtes permet de générer de nouvelles sources de revenus et de maximiser les retombées socio-économiques pour les pays d’accueil. Elle présente également l’avantage « d’accélérer les ambitions mondiales du sport. » La décision finale concernant ces quatre éditions de la Coupe du Monde sera annoncée en mai 2022.
— Publié le 25 novembre 2021